Après avoir perdu le méga contrat du RIP Grand-Est, SFR se remet immédiatement en selle en lançant son propre projet de fibrer 100% du territoire, sans financement public.

Generation Cable était invité à la conférence de presse menée par Michel Combes et Michel Paulin et vous a permis de suivre en direct via Twitter les annonces du groupe.

Altice va donc constituer une nouvelle société, Altice Infrastructure, qui sera chargée de déployer le réseau fibre.

Ouvert à la concurrence (Altice se dit ravi de pouvoir accueillir Orange sur son futur réseau), ce réseau sera majoritairement en FTTH mais il se peut que quelques zones soient en FTTLa rénové (on peut penser à certaines agglomérations où le réseau câble monoplay a été abandonné ces dernières années).

Altice pense que les politiques publiques concernant la fibre optique sont totalement obsolètes et risquent à terme de recréer un « Plan Cable » (dans les années 80, le plan Cable a été un fiasco, chaque opérateur ayant son propre réseau mais dans des zones distinctes, empêchant un opérateur national d’émerger). Surtout, les fonds publics seront gaspillés.

Les opérateurs doivent faire leur job : déployer des infrastructures. Et c’est en se reposant sur son déploiement de la 4G que Altice/SFR souhaite baser sa légitimité et son sérieux.

La rénovation du réseau câblé en 1Gb/s sera terminé d’ici fin 2017 et SFR/Altice débutera le déploiement de son réseau FTTH à compter de la rentrée 2017 avec une commercialisation à l’automne.

80% du territoire sera fibré en 2022 et 100% en 2025.

Altice base également son expérience sur ses réseaux étrangers ou, au Portugal et aux Etats-Unis, de véritables usines à fibre ont permis un déploiement en temps record. La seule nécessité est que les collectivités donnent accès aux fourreaux afin qu’Altice puisse déployer.

Nous verrons donc d’ici la fin de l’année quelles sont les avancées réelles et les premiers territoires concernés.

En espérant que tout ne soit pas qu’un effet d’annonce, Altice pourrait donner un sacré pied dans la fourmilière et simplifier grandement le déploiement français qui stagne et qui se morcelle avec des RIP un peu partout en France et qui ne sont pas tous pour le moment accessibles aux grands opérateurs nationaux.