Pourquoi Free peine à déployer son réseau de fibre optique
- Nico!
- Team GC
- Messages : 20962
- Enregistré le : jeu. 01 avr. 2004, 09:46
- Localisation : FTTH @BoulBi'
- Contact :
Pourquoi Free peine à déployer son réseau de fibre optique
Pourquoi Free peine à déployer son réseau de fibre optique
Christophe Guillemin, Zdnet: http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms ... 064,00.htm
Free doit faire face aux hésitations des syndics pour installer la fibre dans leurs immeubles et essuie les plâtres d'une technologie qu'il est le seul à utiliser.
En septembre 2006, Free était le premier opérateur à annoncer qu'il proposerait une offre fibre optique à 29,99 euros dès la fin 2007. L'offre a bien été lancée, à la mi-septembre, mais assez discrètement. Et pour cause : le FAI du groupe Iliad fait face à de grosses difficultés pour entrer dans les immeubles et y tirer sa fibre. C'est en tout cas ce que rapportent plusieurs observateurs du marché, qui voient mal comment l'opérateur atteindra son objectif de 260 000 foyers éligibles à son offre fibre optique en 2007.
Contacté par ZDNet.fr, Free s'est refusé à tout commentaire. Il précise simplement que son offre est disponible dans quelques quartiers des 15e et 20e arrondissements de Paris. Mais « sous réserve d'éligibilité et des autorisations nécessaires des gestionnaires du domaine public et/ou des propriétaires (ou de leurs représentants habilités : bailleurs, syndics...) des immeubles concernés ». En clair, l'opérateur est toujours en négociations avec la plupart des syndics, et ne peut donc communiquer la liste des immeubles à ce jour raccordés.
Des syndics prudents
Pourquoi cette situation ? Comme les autres opérateurs, Free est confronté à l'hésitation des syndics qui reçoivent des propositions difficiles à comparer. Une situation décrite récemment par l'UFC-Que Choisir, qui nous indiquait faire l'objet d'« un grand nombre de demandes d'aide de la part de syndics et de copropriétaires, qui veulent savoir s'il est opportun d'accepter l'installation de fibre dans leur habitation ». L'association leur recommande d'ailleurs à chaque fois de n'accepter aucune proposition pour l'instant, ce qui ferme encore un peu plus la porte des syndics aux opérateurs.
Free n'est pas le seul à être confronté à cette situation. Mais sa stratégie dans la fibre repose sur sa capacité à être le premier à s'installer dans les immeubles pour louer son infrastructure aux autres opérateurs.
Free, le plus pressé des opérateurs
Une envie d'aller vite qui rejaillit parfois sur ses méthodes. En juillet dernier, il a été condamné par la Cour d'appel de Paris pour avoir envoyé en début d'année des brochures publicitaires mensongères à des syndics d'immeubles. Ces documents, comportant le logo de la mairie de Paris, affirmaient que le raccordement des immeubles à un réseau de fibre optique répondait à « une obligation réglementaire ».
Selon nos sources, Orange se hâte moins pour déployer la fibre optique, même s'il convainc plus facilement les syndics grâce à son statut d'ex-opérateur historique. Ce dernier lui permettrait même d'accéder aux immeubles et d'y installer de la fibre parfois sans l'aval des syndics, indiquent aussi nos sources. Ce que réfute Orange, rappelant « être le seul opérateur à avoir rédigé une charte des bonnes pratiques pour l'installation de la fibre dans les immeubles ». Charte qu'il impose à tous ses fournisseurs.
Quant à Neuf, il déploie pour l'instant ponctuellement de la fibre dans certaines régions avec le soutien des collectivités locales, tout en capitalisant sur ses rachats d'opérateurs spécialistes (Erenis à Paris et Mediafibre à Pau). Pour sa part, Numéricâble déploie de la fibre surtout sur son réseau, se contentant ensuite d'utiliser l'infrastructure coaxiale déjà existante dans les immeubles raccordés à la télévision par câble.
Un choix technologique unique...
Ce choix technique est censé offrir le plus de bande passante et surtout, ensuite, une grande facilité pour louer chaque fibre aux autres éventuels opérateurs. Mais il entraîne un plus gros volume de fibres à tirer.
Les autres opérateurs raccordent plusieurs clients sur une même fibre (FTTH GPON avec 64 clients par fibre chez Neuf et Orange) ou tirent simplement de la fibre jusqu'à l'immeuble (FTTB chez Neuf Cegetel en régions ou Numéricâble).
... mais qui a ses contraintes
Pour couronner le tout, Free a voulu développer une version très spécifique du FTTH point à point. Le FAI aurait souhaité tirer le meilleur de cette technologie au meilleur prix, en créant de toute pièce une infrastructure ultra-propriétaire. Plus d'une centaine de brevets auraient été déposés pour couvrir ce système, baptisé Iliad P To P. Revers de la médaille : l'opérateur essuierait les plâtres d'une technologie non éprouvée. Il aurait pas exemple prévu une nombre très élevé de fibres par câble, ce qui entraînerait des problèmes techniques tels que le déchirements des gaines. Des défaillances qui ralentiraient les déploiements, en multipliant les interventions des installateurs.
L'opérateur a prévu d'investir un milliard d'euros pour développer son architecture en fibre optique jusqu'en 2012. À cette date, il entend toucher plus de dix millions de Français, soit quatre millions de foyers raccordables.
Après les 15e et 20e arrondissements parisiens, Free prévoit de déployer son réseau fibre dans le 1er, le 5e et le 19e, ainsi que dans certains quartiers de villes de province, dont Marseille, Montpellier et Valenciennes (disponibilité annoncée : deuxième trimestre 2008). Il s'agit des zones où il possède au moins 15% de parts de marché.
Christophe Guillemin, Zdnet: http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms ... 064,00.htm
Free doit faire face aux hésitations des syndics pour installer la fibre dans leurs immeubles et essuie les plâtres d'une technologie qu'il est le seul à utiliser.
En septembre 2006, Free était le premier opérateur à annoncer qu'il proposerait une offre fibre optique à 29,99 euros dès la fin 2007. L'offre a bien été lancée, à la mi-septembre, mais assez discrètement. Et pour cause : le FAI du groupe Iliad fait face à de grosses difficultés pour entrer dans les immeubles et y tirer sa fibre. C'est en tout cas ce que rapportent plusieurs observateurs du marché, qui voient mal comment l'opérateur atteindra son objectif de 260 000 foyers éligibles à son offre fibre optique en 2007.
Contacté par ZDNet.fr, Free s'est refusé à tout commentaire. Il précise simplement que son offre est disponible dans quelques quartiers des 15e et 20e arrondissements de Paris. Mais « sous réserve d'éligibilité et des autorisations nécessaires des gestionnaires du domaine public et/ou des propriétaires (ou de leurs représentants habilités : bailleurs, syndics...) des immeubles concernés ». En clair, l'opérateur est toujours en négociations avec la plupart des syndics, et ne peut donc communiquer la liste des immeubles à ce jour raccordés.
Des syndics prudents
Pourquoi cette situation ? Comme les autres opérateurs, Free est confronté à l'hésitation des syndics qui reçoivent des propositions difficiles à comparer. Une situation décrite récemment par l'UFC-Que Choisir, qui nous indiquait faire l'objet d'« un grand nombre de demandes d'aide de la part de syndics et de copropriétaires, qui veulent savoir s'il est opportun d'accepter l'installation de fibre dans leur habitation ». L'association leur recommande d'ailleurs à chaque fois de n'accepter aucune proposition pour l'instant, ce qui ferme encore un peu plus la porte des syndics aux opérateurs.
Free n'est pas le seul à être confronté à cette situation. Mais sa stratégie dans la fibre repose sur sa capacité à être le premier à s'installer dans les immeubles pour louer son infrastructure aux autres opérateurs.
Free, le plus pressé des opérateurs
Une envie d'aller vite qui rejaillit parfois sur ses méthodes. En juillet dernier, il a été condamné par la Cour d'appel de Paris pour avoir envoyé en début d'année des brochures publicitaires mensongères à des syndics d'immeubles. Ces documents, comportant le logo de la mairie de Paris, affirmaient que le raccordement des immeubles à un réseau de fibre optique répondait à « une obligation réglementaire ».
Selon nos sources, Orange se hâte moins pour déployer la fibre optique, même s'il convainc plus facilement les syndics grâce à son statut d'ex-opérateur historique. Ce dernier lui permettrait même d'accéder aux immeubles et d'y installer de la fibre parfois sans l'aval des syndics, indiquent aussi nos sources. Ce que réfute Orange, rappelant « être le seul opérateur à avoir rédigé une charte des bonnes pratiques pour l'installation de la fibre dans les immeubles ». Charte qu'il impose à tous ses fournisseurs.
Quant à Neuf, il déploie pour l'instant ponctuellement de la fibre dans certaines régions avec le soutien des collectivités locales, tout en capitalisant sur ses rachats d'opérateurs spécialistes (Erenis à Paris et Mediafibre à Pau). Pour sa part, Numéricâble déploie de la fibre surtout sur son réseau, se contentant ensuite d'utiliser l'infrastructure coaxiale déjà existante dans les immeubles raccordés à la télévision par câble.
Un choix technologique unique...
Ce choix technique est censé offrir le plus de bande passante et surtout, ensuite, une grande facilité pour louer chaque fibre aux autres éventuels opérateurs. Mais il entraîne un plus gros volume de fibres à tirer.
Les autres opérateurs raccordent plusieurs clients sur une même fibre (FTTH GPON avec 64 clients par fibre chez Neuf et Orange) ou tirent simplement de la fibre jusqu'à l'immeuble (FTTB chez Neuf Cegetel en régions ou Numéricâble).
... mais qui a ses contraintes
Pour couronner le tout, Free a voulu développer une version très spécifique du FTTH point à point. Le FAI aurait souhaité tirer le meilleur de cette technologie au meilleur prix, en créant de toute pièce une infrastructure ultra-propriétaire. Plus d'une centaine de brevets auraient été déposés pour couvrir ce système, baptisé Iliad P To P. Revers de la médaille : l'opérateur essuierait les plâtres d'une technologie non éprouvée. Il aurait pas exemple prévu une nombre très élevé de fibres par câble, ce qui entraînerait des problèmes techniques tels que le déchirements des gaines. Des défaillances qui ralentiraient les déploiements, en multipliant les interventions des installateurs.
L'opérateur a prévu d'investir un milliard d'euros pour développer son architecture en fibre optique jusqu'en 2012. À cette date, il entend toucher plus de dix millions de Français, soit quatre millions de foyers raccordables.
Après les 15e et 20e arrondissements parisiens, Free prévoit de déployer son réseau fibre dans le 1er, le 5e et le 19e, ainsi que dans certains quartiers de villes de province, dont Marseille, Montpellier et Valenciennes (disponibilité annoncée : deuxième trimestre 2008). Il s'agit des zones où il possède au moins 15% de parts de marché.

Ah quand Free se prend pour France Telecom, une fibre pour chaque personne comme pour notre bonne paire de cuivre pour le telephonne.
Restons Zen, l'idee est bonne : une fibre pour chacun, mais les bons ingenieurs ne font pas les bons commerciaux.
Restons Zen, l'idee est bonne : une fibre pour chacun, mais les bons ingenieurs ne font pas les bons commerciaux.
Internet et Téléphone
100Mb/10Mb
Television:
Bravia KDL-32D3000 - La BOX - Samsung BDC5500
100Mb/10Mb
Television:
Bravia KDL-32D3000 - La BOX - Samsung BDC5500
Si au lieu de se faire la gueguerre et savoir qui va être le premier, tous les opérateurs s'unissent pour le génie civil et les parties communes, le déploiement irait dix fois plus vite !
Pour le moment, France Télécom possède réellement une longueur d'avance. Numericable aussi, faut-il encore qu'il sache l'utiliser à bon escient !
Pour le moment, France Télécom possède réellement une longueur d'avance. Numericable aussi, faut-il encore qu'il sache l'utiliser à bon escient !

Malgré sa mauvaise utilisation actuelle je dirait que NC est le seul à posséder une réelle avance ! NC n'a pas besoin d'aller dans les appartements c'est juste au pied de l'immeuble ! Donc aucune autorisation à demander ! Et le plus fort c'est que NC peut louer sa fibre sur son réseau mais pour le câble là ou il est présent il sera le seul dans certain cas à pouvoir proposer l'ensemble des services ! Il est vrai que chez moi j'ai le choix entre la fibre d'orange et le câble de NC !!esteban94220 a écrit :Si au lieu de se faire la gueguerre et savoir qui va être le premier, tous les opérateurs s'unissent pour le génie civil et les parties communes, le déploiement irait dix fois plus vite !
Pour le moment, France Télécom possède réellement une longueur d'avance. Numericable aussi, faut-il encore qu'il sache l'utiliser à bon escient !


NCBOX Premium / Netgear CG3100L / Astoncrypt DUAL 2.26 (Fréq : 131125 / Rés : 64685 / DS : 6875)
OPPO 93EU / TXP50VT50E / Harmony 900 / Netgear WNDR3700 / Macbook Pro 13" / iPad2 WiFi
OPPO 93EU / TXP50VT50E / Harmony 900 / Netgear WNDR3700 / Macbook Pro 13" / iPad2 WiFi
La FTTB n'est pas la FTTH. Les derniers mètres peuvent tout gâcher.fernandn a écrit :NC n'a pas besoin d'aller dans les appartements c'est juste au pied de l'immeuble !
Dans les grands immeubles anciens, le câblage coaxial existant est souvent en mauvais état et les réfections sont éternellement repoussées lors des votes en AG : copropriétaires absents, bailleurs, ignorants, radins etc. Et les syndics sont incapables d'expliquer les situations.
Du point de vue de l'utilisateur final, le FTTB est la même chose que le FTTH : le coaxial supporte sans problème de débits de 100M voire plus. Au delà de 100M, on ne voit plus très bien l'intérêt d'une utilisation domestique.
Je te rejoins cependant sur la qualité des colonnes montantes en coax. Toutefois, NC n'a pas à demander aux syndics une autorisation pour d'éventuels travaux sur les câblages internes : en effet, ceux-ci sont de la responsabilité de NC. Lorsque le câble a été installé dans les années 80-90 à Paris par exemple, une autorisation "une fois pour toutes" avait été accordé à chaque opérateur pour passer ses câbles dans chaque immeubles. A partir de là, si le câble doit être remplacé, cela rentre dans la maintenance classique du réseau et ne donne pas lieu à une autorisation de travaux : l'ancien câble est juste remplacé par le nouveau ... (de même que tous les équipements y afférant). De plus, il n'y a évidemment aucun engagement financier de la part des copropriétaires puisque tous les travaux sont à la charge des opérateurs.
En ce qui concerne la partie en fibre, il semble que NC s'empresse plus que d'habitude à upgrader son réseau : l'autre soir, j'ai eu la surprise de voir des ouvriers sous-traitants de NC travailler vers 21:30 dans ma rue pour tirer la fibre. J'ai discuté avec eux et ils m'ont confirmé que NC mettait actuellement les bouchées doubles pour être le premier à poser sa fibre sur Paris + région. Des heures supplémentaires sont ainsi volontairement commandées aux sous-traitants pour accélérer le planning. L'idée est simple : obtenir que les communes refusent aux autres opérateurs (sauf Orange) le passage de leurs fibres arguant que de la fibre noire est déjà mise à disposition par NC pour eux (et sans doute au prix fort !). Il est vrai qu'à quelques mois des élections municipales, beaucoup de communes sont peu enclines à autoriser des travaux de tranchées sur leurs trittoirs qui perturbent pendant plusieurs semaines la vie de leurs électeurs traditionnels ...
CQFD
Je te rejoins cependant sur la qualité des colonnes montantes en coax. Toutefois, NC n'a pas à demander aux syndics une autorisation pour d'éventuels travaux sur les câblages internes : en effet, ceux-ci sont de la responsabilité de NC. Lorsque le câble a été installé dans les années 80-90 à Paris par exemple, une autorisation "une fois pour toutes" avait été accordé à chaque opérateur pour passer ses câbles dans chaque immeubles. A partir de là, si le câble doit être remplacé, cela rentre dans la maintenance classique du réseau et ne donne pas lieu à une autorisation de travaux : l'ancien câble est juste remplacé par le nouveau ... (de même que tous les équipements y afférant). De plus, il n'y a évidemment aucun engagement financier de la part des copropriétaires puisque tous les travaux sont à la charge des opérateurs.
En ce qui concerne la partie en fibre, il semble que NC s'empresse plus que d'habitude à upgrader son réseau : l'autre soir, j'ai eu la surprise de voir des ouvriers sous-traitants de NC travailler vers 21:30 dans ma rue pour tirer la fibre. J'ai discuté avec eux et ils m'ont confirmé que NC mettait actuellement les bouchées doubles pour être le premier à poser sa fibre sur Paris + région. Des heures supplémentaires sont ainsi volontairement commandées aux sous-traitants pour accélérer le planning. L'idée est simple : obtenir que les communes refusent aux autres opérateurs (sauf Orange) le passage de leurs fibres arguant que de la fibre noire est déjà mise à disposition par NC pour eux (et sans doute au prix fort !). Il est vrai qu'à quelques mois des élections municipales, beaucoup de communes sont peu enclines à autoriser des travaux de tranchées sur leurs trittoirs qui perturbent pendant plusieurs semaines la vie de leurs électeurs traditionnels ...
CQFD