Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°204
SFR et les contenus
SFR poursuit son développement dans les contenus. Après le sport et les news, il devrait lancer lors du premier semestre 2017 une offre de documentaires, de séries et de cinéma (Le Figaro, 07/12).
Pour les documentaires et les séries, il vient d’acheter en exclusivité la distribution des chaines Discovery (Discovery Channel , Discovery Science, Discovery Investigation et Discovery Family) et de NBC Universal (13ème Rue, SyFy et E ! Entertainment). De quoi créer une chaine SFR+ qui serait alimenté également par les séries produite par la chaine Hot (filiale du groupe) et le catalogue de NBC.
Michel Combes – Directeur Général d’Altice – a donné une interview au quotidien Le Figaro (édition papier du 08/12) et ou il donne la vision du groupe dans les médias : "Nous pensons qu’à terme les gagnants dans le monde des médias ne seront plus les éditeurs mais les grands distributeurs. Ce seront soit des acteurs venant d’Internet comme Netflix, Google ou Facebook, soit des acteurs venant des télécoms ou du cable, comme ATT, qui va racheter Time Warner, ou Comcast qui a acquis NBC (…) C’est pourquoi Altice et SFR ont l’ambition de devenir l’un des grands distributeurs de contenus en Europe et dans le monde sur nos marchés".
Entre l’achat de droits et la création de chaines, le groupe Altice aurait dépensé 3 milliards dans l’acquisition de contenus en 2016. L’ambition est de venir marcher sur les plates-bandes de Canal+. L’embauche de Bertrand Meheut – l’ex boss de Canal+ - en est clairement le signe. Canal+ continue donc se faire piller, mais au prix fort. L’exclusivité de Discovery lui couterait 30 millions d’euros par an. Reste que pour rivaliser avec Canal+, il va lui falloir vraiment une offre avec des contenus premium.
Orange et Canal+
Orange s’engage également dans la voie des contenus mais en investissant sur l’existant. Selon un porte-parole de Vivendi (Le Figaro, 10/12) : "Si discussions il y a, c'est entre Orange et Canal+". Un accord capitalistique plus global entre Vivendi et Orange n’est donc pas (encore ?) à l’ordre du jour. Selon deux sources au fait du dossier, les échanges entre Orange et Canal+ portent à ce stade sur une possible prise de participation d'Orange dans le groupe de télévision mais aucun schéma n'a pour l'instant été arrêté.
Orange va-t-il récupérer 1,9 milliard du Fisc ?
Orange a obtenu du Conseil d'Etat le renvoi devant la cour d'appel de Versailles d'un litige fiscal de 1,9 milliard d'euros qui l'oppose à l'Etat français (Le Figaro, 07/12). Orange conteste une décision du Fisc de 2008 concernant la non prise d’importantes moins-values fiscales. Le Fisc a imposé un redressement à Orange de 1,9 milliard. La Cour d’appel de Versailles lui avait donné tort en février dernier et le Conseil d’Etat vient de donner raison à Orange (Bfm, 06/12).
En 2013, Orange avait versé les 1,9 milliard d'euros dû au fisc. Son PDG, Stéphane Richard avait alors fait la grimace: "Ces 2 milliards d'euros, c'est 0,1 point de déficit public [en moins] que j'ai apporté en gants blancs sur un plateau d'argent au gouvernement".
Orange reste prudent et l’argent n’est toujours pas dans la popoche : "être satisfait de cette décision du Conseil d’Etat. L’affaire est maintenant renvoyée devant la Cour administrative d’appel de Versailles, et donc le contentieux n’est pas terminé".
SFR et les contenus
SFR poursuit son développement dans les contenus. Après le sport et les news, il devrait lancer lors du premier semestre 2017 une offre de documentaires, de séries et de cinéma (Le Figaro, 07/12).
Pour les documentaires et les séries, il vient d’acheter en exclusivité la distribution des chaines Discovery (Discovery Channel , Discovery Science, Discovery Investigation et Discovery Family) et de NBC Universal (13ème Rue, SyFy et E ! Entertainment). De quoi créer une chaine SFR+ qui serait alimenté également par les séries produite par la chaine Hot (filiale du groupe) et le catalogue de NBC.
Michel Combes – Directeur Général d’Altice – a donné une interview au quotidien Le Figaro (édition papier du 08/12) et ou il donne la vision du groupe dans les médias : "Nous pensons qu’à terme les gagnants dans le monde des médias ne seront plus les éditeurs mais les grands distributeurs. Ce seront soit des acteurs venant d’Internet comme Netflix, Google ou Facebook, soit des acteurs venant des télécoms ou du cable, comme ATT, qui va racheter Time Warner, ou Comcast qui a acquis NBC (…) C’est pourquoi Altice et SFR ont l’ambition de devenir l’un des grands distributeurs de contenus en Europe et dans le monde sur nos marchés".
Entre l’achat de droits et la création de chaines, le groupe Altice aurait dépensé 3 milliards dans l’acquisition de contenus en 2016. L’ambition est de venir marcher sur les plates-bandes de Canal+. L’embauche de Bertrand Meheut – l’ex boss de Canal+ - en est clairement le signe. Canal+ continue donc se faire piller, mais au prix fort. L’exclusivité de Discovery lui couterait 30 millions d’euros par an. Reste que pour rivaliser avec Canal+, il va lui falloir vraiment une offre avec des contenus premium.
Orange et Canal+
Orange s’engage également dans la voie des contenus mais en investissant sur l’existant. Selon un porte-parole de Vivendi (Le Figaro, 10/12) : "Si discussions il y a, c'est entre Orange et Canal+". Un accord capitalistique plus global entre Vivendi et Orange n’est donc pas (encore ?) à l’ordre du jour. Selon deux sources au fait du dossier, les échanges entre Orange et Canal+ portent à ce stade sur une possible prise de participation d'Orange dans le groupe de télévision mais aucun schéma n'a pour l'instant été arrêté.
Orange va-t-il récupérer 1,9 milliard du Fisc ?
Orange a obtenu du Conseil d'Etat le renvoi devant la cour d'appel de Versailles d'un litige fiscal de 1,9 milliard d'euros qui l'oppose à l'Etat français (Le Figaro, 07/12). Orange conteste une décision du Fisc de 2008 concernant la non prise d’importantes moins-values fiscales. Le Fisc a imposé un redressement à Orange de 1,9 milliard. La Cour d’appel de Versailles lui avait donné tort en février dernier et le Conseil d’Etat vient de donner raison à Orange (Bfm, 06/12).
En 2013, Orange avait versé les 1,9 milliard d'euros dû au fisc. Son PDG, Stéphane Richard avait alors fait la grimace: "Ces 2 milliards d'euros, c'est 0,1 point de déficit public [en moins] que j'ai apporté en gants blancs sur un plateau d'argent au gouvernement".
Orange reste prudent et l’argent n’est toujours pas dans la popoche : "être satisfait de cette décision du Conseil d’Etat. L’affaire est maintenant renvoyée devant la Cour administrative d’appel de Versailles, et donc le contentieux n’est pas terminé".
- @hammett_92
Brèves du sport business et des médias – n° 179
beIN Sports
beIN Sports a revendu à TF1 trois rencontres de la phase finale du Mondial masculin de handball 2017 qui se déroule en France au mois de janvier. Si la France se qualifie, il y aura le quart, la demi-finale et quoiqu’il arrive la finale le 29 janvier.
Un accord de sous-licence équivalent a également été conclu entre beIN Sports et le groupe TF1 pour le championnat du monde de handball féminin 2017 en Allemagne du 1er au 17 décembre 2017. Le montant de la transaction n’est pas connu (satelllifax, 08/12).
Coupe de France de foot
Les droits tv vont être remis sur le marché en début d’année 2017. Cela concerne la période 2018-2022. Actuellement France Télévisions et Eurosport diffusent la compétition pour 16,5 millions d’euros annuels. SFR Sport va t-il se lancer pour la partie payante de l’appel d’offre ?
Droits tv de la L1
Selon BFM (10/12), la LFP réfléchit aux suite à donner aux révélation du livre «Un président ne devrait pas dire ça... »
Pour rappel, les auteurs révèlent que François Hollande serait intervenu en faveur de Canal+ lors de la dernière attribution des droits tv de la Ligue 1.
Les auteurs écrivent : "Tout commence au printemps 2014, BeIN Sports, la chaîne qatarienne, s'apprête à rafler l'intégralité des droits de la L1. Canal + est en danger de mort. Or, Vincent Bolloré, dont l'amitié avec Nicolas Sarkozy est notoire, vient de faire main basse sur la chaîne cryptée, via Vivendi. En avril 2014, Hollande reçoit, en secret, Rodolphe Belmer et Bertrand Méheut, les patrons de Canal +, venus exposer leurs craintes. Le président va se démener. On a sauvé Canal, nous confie alors Hollande. J'ai reçu discrètement Belmer et Méheut. J'ai appelé l'émir du Qatar et lui ai dit : 'Vous allez venir en France en juin, on vous a défendus par rapport aux Saoudiens, on est à vos côtés, mais là, qu'allez-vous faire sur les Rafale ? Il y a aussi l'histoire du foot... Je souhaite qu'il y ait un partage".
4 pistes seraient envisagées :
- une plainte devant l’autorité de la Concurrence ;
- une plainte contre Canal+ et beIN Sports devant le tribunal de commerce ;
- une plainte contre l’Etat devant le tribunal administratif ;
- une plainte au pénal.
Jusqu’où ira la LFP ? La LFP estime avoir perdu entre 100 et 150 M€ avec cette négociation biaisée. De son coté l’ADLC a refusé de s’autosaisir.
beIN Sports
beIN Sports a revendu à TF1 trois rencontres de la phase finale du Mondial masculin de handball 2017 qui se déroule en France au mois de janvier. Si la France se qualifie, il y aura le quart, la demi-finale et quoiqu’il arrive la finale le 29 janvier.
Un accord de sous-licence équivalent a également été conclu entre beIN Sports et le groupe TF1 pour le championnat du monde de handball féminin 2017 en Allemagne du 1er au 17 décembre 2017. Le montant de la transaction n’est pas connu (satelllifax, 08/12).
Coupe de France de foot
Les droits tv vont être remis sur le marché en début d’année 2017. Cela concerne la période 2018-2022. Actuellement France Télévisions et Eurosport diffusent la compétition pour 16,5 millions d’euros annuels. SFR Sport va t-il se lancer pour la partie payante de l’appel d’offre ?
Droits tv de la L1
Selon BFM (10/12), la LFP réfléchit aux suite à donner aux révélation du livre «Un président ne devrait pas dire ça... »
Pour rappel, les auteurs révèlent que François Hollande serait intervenu en faveur de Canal+ lors de la dernière attribution des droits tv de la Ligue 1.
Les auteurs écrivent : "Tout commence au printemps 2014, BeIN Sports, la chaîne qatarienne, s'apprête à rafler l'intégralité des droits de la L1. Canal + est en danger de mort. Or, Vincent Bolloré, dont l'amitié avec Nicolas Sarkozy est notoire, vient de faire main basse sur la chaîne cryptée, via Vivendi. En avril 2014, Hollande reçoit, en secret, Rodolphe Belmer et Bertrand Méheut, les patrons de Canal +, venus exposer leurs craintes. Le président va se démener. On a sauvé Canal, nous confie alors Hollande. J'ai reçu discrètement Belmer et Méheut. J'ai appelé l'émir du Qatar et lui ai dit : 'Vous allez venir en France en juin, on vous a défendus par rapport aux Saoudiens, on est à vos côtés, mais là, qu'allez-vous faire sur les Rafale ? Il y a aussi l'histoire du foot... Je souhaite qu'il y ait un partage".
4 pistes seraient envisagées :
- une plainte devant l’autorité de la Concurrence ;
- une plainte contre Canal+ et beIN Sports devant le tribunal de commerce ;
- une plainte contre l’Etat devant le tribunal administratif ;
- une plainte au pénal.
Jusqu’où ira la LFP ? La LFP estime avoir perdu entre 100 et 150 M€ avec cette négociation biaisée. De son coté l’ADLC a refusé de s’autosaisir.
- @hammett_92
Avec la publication des résultats de Bouygues Telecom, Orange, SFR et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le M2M (Machine to Machine). Deuxième récapitulatif : l'impact grandissant des forfaits M2M par rapport aux forfaits.
Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Orange, SFR et l’ARCEP à fin juin.
- Au T3 2016, Orange comptabilise 5,115 millions de forfaits m2m, soit 19,9% du total de ses forfaits, contre 15,3% à fin septembre 2015.
Comme pour Bouygues Telecom, il y a une sérieuse montée en charge de ce segment. A travers son plan Perspectives 2020, Orange mise gros sur les objets connectés. “Sur le milliard d'euros de diversifications que nous visons d'ici 2020, 600 millions doivent venir de ce segment.”. La montée en charge est vraiment très forte pour Orange et un peu moindre pour Bouygues. SFR est au-dessus du fait de ses grosses pertes sur le segment grand public, mais voit également ce segment augmenter depuis le début de l’année.

Pour rappel, les parts de marché à fin septembre.

Précisions
- Au T3 2016, Orange avec 5,115 millions de cartes SIM est à 46,8% de parts de marché et a progressé de 1,494 million de cartes sur 12 mois, soit un gain de 41,3% de sa base clientèle.
- La rubrique "autres" est calculée en défalquant du total de l'ARCEP, les chiffres de Bouygues Telecom, SFR et Orange.
Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Orange, SFR et l’ARCEP à fin juin.
- Au T3 2016, Orange comptabilise 5,115 millions de forfaits m2m, soit 19,9% du total de ses forfaits, contre 15,3% à fin septembre 2015.
Comme pour Bouygues Telecom, il y a une sérieuse montée en charge de ce segment. A travers son plan Perspectives 2020, Orange mise gros sur les objets connectés. “Sur le milliard d'euros de diversifications que nous visons d'ici 2020, 600 millions doivent venir de ce segment.”. La montée en charge est vraiment très forte pour Orange et un peu moindre pour Bouygues. SFR est au-dessus du fait de ses grosses pertes sur le segment grand public, mais voit également ce segment augmenter depuis le début de l’année.

Pour rappel, les parts de marché à fin septembre.

Précisions
- Au T3 2016, Orange avec 5,115 millions de cartes SIM est à 46,8% de parts de marché et a progressé de 1,494 million de cartes sur 12 mois, soit un gain de 41,3% de sa base clientèle.
- La rubrique "autres" est calculée en défalquant du total de l'ARCEP, les chiffres de Bouygues Telecom, SFR et Orange.
- @hammett_92
Brèves du sport business et des médias – n°180
Droits tv de la Ligue 1
Finalement, la LFP a décidé de ne rien décider concernant les suites à donner aux révélations du livre « Un président ne devrait pas dire cela… » ou François Hollande dit être intervenu pour sauver Canal+ concernant l’attribution des droits tv de la Ligue 1 : "Le sujet n'a pas été abordé en conseil d'administration donc nous n'avons pas de déclaration à faire là-dessus, ce sera abordé ultérieurement" (L’Equipe, 13/12).
Il faut dire qu’attaquer en justice reviendrait à attaquer également les diffuseurs Canal+ et beIN Sports et justement la LFP vient de mettre fin à un conflit naissant avec Canal+.
Canal+ et la LFP
Depuis la rentrée et afin de regonfler Canal+ Sport, Canal+ diffuse 2 rencontres de ligue 1 sur cette chaine, alors qu’il était prévu que ces rencontres soient diffusés sur Canal+. Résultat : perte d’audience et de notoriété pour les clubs diffusés. La LFP s’en était plaint auprès de Canal+ et finalement, un accord a été trouvé (l’Equipe, édition papier du 14/12) : Canal+ s’engage à payer 8 millions d’euros supplémentaires pour 1 millions d’abonnés supplémentaires. Au regard des nouvelles offres lancées par Canal+, cela pourrait finir par arriver.
beIN Sports
La chaine a publié ses comptes (arrêtés au 31 décembre 2015) au Tribunal de Commerce de Nanterre et ils font apparaitre une perte de 1,1 milliard d’euros depuis son lancement en juin 2012. Au printemps, la chaine s’était vue refusée par l’ADLC un accord de distribution exclusive par Canal+ et qui lui aurait assuré un revenu de 3 à 400 millions d’euros par an.
Dans l’attribution des droits et pour le moment beIN Sports se contente d’un gentleman agreement avec Canal+, mais avec les futurs droits de la Ligue1 et de la Ligue des Champions, SFR va certainement faire monter les enchères. Mais son bouquet sera-t-il rentable un jour ? De son coté, Canal+ pourrait s’adosser à Orange. Les chaînes de Canal+ en France accusent une perte opérationnelle ajustée de 151 millions d’euros, contre 68 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2015. Canal+ a lancé un plan d’économie de 300 millions.
Qui va céder le premier ?
L’Equipe du 14/12 (édition papier) publie quelques infographies sur la situation de beIN Sports.
Le nombre d’abonnés

Les droits acquis depuis 2012

Droits tv de la Ligue 1
Finalement, la LFP a décidé de ne rien décider concernant les suites à donner aux révélations du livre « Un président ne devrait pas dire cela… » ou François Hollande dit être intervenu pour sauver Canal+ concernant l’attribution des droits tv de la Ligue 1 : "Le sujet n'a pas été abordé en conseil d'administration donc nous n'avons pas de déclaration à faire là-dessus, ce sera abordé ultérieurement" (L’Equipe, 13/12).
Il faut dire qu’attaquer en justice reviendrait à attaquer également les diffuseurs Canal+ et beIN Sports et justement la LFP vient de mettre fin à un conflit naissant avec Canal+.
Canal+ et la LFP
Depuis la rentrée et afin de regonfler Canal+ Sport, Canal+ diffuse 2 rencontres de ligue 1 sur cette chaine, alors qu’il était prévu que ces rencontres soient diffusés sur Canal+. Résultat : perte d’audience et de notoriété pour les clubs diffusés. La LFP s’en était plaint auprès de Canal+ et finalement, un accord a été trouvé (l’Equipe, édition papier du 14/12) : Canal+ s’engage à payer 8 millions d’euros supplémentaires pour 1 millions d’abonnés supplémentaires. Au regard des nouvelles offres lancées par Canal+, cela pourrait finir par arriver.
beIN Sports
La chaine a publié ses comptes (arrêtés au 31 décembre 2015) au Tribunal de Commerce de Nanterre et ils font apparaitre une perte de 1,1 milliard d’euros depuis son lancement en juin 2012. Au printemps, la chaine s’était vue refusée par l’ADLC un accord de distribution exclusive par Canal+ et qui lui aurait assuré un revenu de 3 à 400 millions d’euros par an.
Dans l’attribution des droits et pour le moment beIN Sports se contente d’un gentleman agreement avec Canal+, mais avec les futurs droits de la Ligue1 et de la Ligue des Champions, SFR va certainement faire monter les enchères. Mais son bouquet sera-t-il rentable un jour ? De son coté, Canal+ pourrait s’adosser à Orange. Les chaînes de Canal+ en France accusent une perte opérationnelle ajustée de 151 millions d’euros, contre 68 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2015. Canal+ a lancé un plan d’économie de 300 millions.
Qui va céder le premier ?
L’Equipe du 14/12 (édition papier) publie quelques infographies sur la situation de beIN Sports.
Le nombre d’abonnés

Les droits acquis depuis 2012

- @hammett_92
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°205
SFR
Altice poursuit son rachat d’actions de SFR (Le Figaro, 13/12) et vient de monter à 84% du capital et 90% des droits de vote. Cet automne, Altice avait tenté de racheter le solde du capital de SFR, mais cela avait été refusé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Altice avait ensuite racheté hors marché 5,21% supplémentaires de SFR, ce qui lui assurait 82,94% du capital et 82,93% des droits de vote de la société.
Lorsqu’il restera mois de 5% des titres de SFR sur le marché, Altice pourra radier SFR de la côte et ne plus verser de dividendes aux actionnaires, mais simplement de faire remonter du cash de SFR vers la maison mère. Altice n’en est plus très loin…
Secteur Télécoms
A l’occasion de la présentation de son rapport annuel, la FFT (Fédération Française des Télécom) est revenu sur la situation du secteur (Les Echos, 13/12).
Cette étude rappelle que les investissements des opérateurs se maintiennent à des niveaux très élevés depuis dix ans, et qu'un record a même été atteint en 2015, à 8 milliards d'euros. En 2016, le montant devrait encore tourner autour des 7 milliards, sans compter les achats de fréquences.
A titre de comparaison, cela correspond à la construction de cinq centrales nucléaires, une commande de 18 Airbus A380 ou encore l'achat de 235 rames de TGV. L'investissement représente en moyenne 20 % du chiffre d'affaires.
Et donc, tout à fait classiquement, la FFT souhaite une stabilité du cadre réglementaire et fiscal et malgré les engagements du président de la République, pris en juin lors d'une visite chez Orange, les opérateurs estiment que le compte n'y est pas. La fiscalité spécifique au secteur devrait augmenter de 100 millions d'euros cette année pour s'élever à environ 1,3 milliard.
Sur la période 2010-2015, le secteur a perdu 13% de ses emplois (sans prise en compte du plan de 5000 départs de SFR). Sur la même période, le revenu a reculé de 5%, passant de 41,2 à 39,1 milliards d'euros. Pour la FFT, pour assurer la survie d'un opérateur, il faut une marge d'Ebitda supérieure à 20% (Bouygues est limite). Parallèlement, la FFT plaide pour une régulation plus forte au niveau européen, afin de de tendre vers l’équité fiscale.
Bref, le cocktail : hausse des investissements et baisse du chiffre d’affaire dans un monde ou les règles ne sont pas les même pour l’ensemble des opérateurs = consolidation du secteur.
SFR
Altice poursuit son rachat d’actions de SFR (Le Figaro, 13/12) et vient de monter à 84% du capital et 90% des droits de vote. Cet automne, Altice avait tenté de racheter le solde du capital de SFR, mais cela avait été refusé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Altice avait ensuite racheté hors marché 5,21% supplémentaires de SFR, ce qui lui assurait 82,94% du capital et 82,93% des droits de vote de la société.
Lorsqu’il restera mois de 5% des titres de SFR sur le marché, Altice pourra radier SFR de la côte et ne plus verser de dividendes aux actionnaires, mais simplement de faire remonter du cash de SFR vers la maison mère. Altice n’en est plus très loin…
Secteur Télécoms
A l’occasion de la présentation de son rapport annuel, la FFT (Fédération Française des Télécom) est revenu sur la situation du secteur (Les Echos, 13/12).
Cette étude rappelle que les investissements des opérateurs se maintiennent à des niveaux très élevés depuis dix ans, et qu'un record a même été atteint en 2015, à 8 milliards d'euros. En 2016, le montant devrait encore tourner autour des 7 milliards, sans compter les achats de fréquences.
A titre de comparaison, cela correspond à la construction de cinq centrales nucléaires, une commande de 18 Airbus A380 ou encore l'achat de 235 rames de TGV. L'investissement représente en moyenne 20 % du chiffre d'affaires.
Et donc, tout à fait classiquement, la FFT souhaite une stabilité du cadre réglementaire et fiscal et malgré les engagements du président de la République, pris en juin lors d'une visite chez Orange, les opérateurs estiment que le compte n'y est pas. La fiscalité spécifique au secteur devrait augmenter de 100 millions d'euros cette année pour s'élever à environ 1,3 milliard.
Sur la période 2010-2015, le secteur a perdu 13% de ses emplois (sans prise en compte du plan de 5000 départs de SFR). Sur la même période, le revenu a reculé de 5%, passant de 41,2 à 39,1 milliards d'euros. Pour la FFT, pour assurer la survie d'un opérateur, il faut une marge d'Ebitda supérieure à 20% (Bouygues est limite). Parallèlement, la FFT plaide pour une régulation plus forte au niveau européen, afin de de tendre vers l’équité fiscale.
Bref, le cocktail : hausse des investissements et baisse du chiffre d’affaire dans un monde ou les règles ne sont pas les même pour l’ensemble des opérateurs = consolidation du secteur.
- @hammett_92
Brèves du sport business et des médias – n°181
Vivendi et Mediaset
Vivendi a décidé de passer en force en Italie (Les Echos, 12/12). Dans le conflit qui l’oppose à la famille Berlusconi au sujet de la chaine payante Premium et du groupe Mediaset, Vivendi vient de racheter 20% du capital de Mediaset et la famille Berlusconi est montée à 39,7%.
Pour la famille Berlusconi, il s’agit d’un rachat hostile. Ce que réfute Vivendi : " L’entrée au capital de Mediaset s'inscrit dans la volonté de Vivendi de se développer en Europe du Sud et dans le cadre de ses ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le domaine des médias et des contenus d'essence européenne ".
De son coté, le gouvernement italien a évoqué en une "escalade hostile" et qu’il "surveillerait avec attention l'évolution de la situation". Mais le gouvernement italien n’a pas vraiment directement les moyens d’empêcher l’offensive. Reste aux différents régulateurs (la Consob, le gendarme de la bourse italienne, AGCOM. Le régulateur des télécoms) à vérifier de la conformité de cette entrée dans le capital. Par exemple, en cas de prise de contrôle de Mediaset, cela poserait un problème au regard de la participation majoritaire de Bolloré dans Telecom Italia.
Rappel
Vivendi avait annoncé le 8 avril 2016 avoir conclu un partenariat avec Mediaset. Vivendi devait, dans un premier temps, acquérir 3,5 % de Mediaset et 100 % de la société de télé payante Mediaset Premium, en échange de 3,5 % de son propre capital.
Fin juin, Vivendi fait machine arrière car la situation financière de Mediaset ne semblait pas aussi bonne que celle déclarée par Mediaset (Le Monde, 27/07). Depuis, Mediaset avait attaqué Vivendi devant les tribunaux.
Avec cette offensive, Bolloré veut-il avoir un moyen de pression supplémentaire sur les membres de la famille Berlusconi ? Dans cette guerre, Bolloré peut compter sur les 2,5 milliards de trésorerie de Vivendi. Affaire à suivre…
beIN Sports
Suite à la publication des comptes de beIN Sports arrêtés à fin 2015 et faisant état d’une perte de 1,1 milliard depuis le lancement de la chaine en juin 2012, Youssef Al-Obaidly (PDG de beIN Sports France) a réagit : "Après une période d'investissement, beIN Sports France atteindra sa rentabilité grâce aux accords de distribution annoncés récemment (…) La croissance que nous connaissons est à la fois une croissance financière et celle de notre base d'abonnés, qui a dépassé le seuil important des 3 millions. Cela est encore plus remarquable dans le contexte de croissance modeste de l'économie française et de la concurrence féroce que nous rencontrons sur le marché" (L’Equipe, 15/12). L'arrivée de SFR Sport ne devrait pas arranger beIN Sports, ni Canal+.
Vivendi et Mediaset
Vivendi a décidé de passer en force en Italie (Les Echos, 12/12). Dans le conflit qui l’oppose à la famille Berlusconi au sujet de la chaine payante Premium et du groupe Mediaset, Vivendi vient de racheter 20% du capital de Mediaset et la famille Berlusconi est montée à 39,7%.
Pour la famille Berlusconi, il s’agit d’un rachat hostile. Ce que réfute Vivendi : " L’entrée au capital de Mediaset s'inscrit dans la volonté de Vivendi de se développer en Europe du Sud et dans le cadre de ses ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le domaine des médias et des contenus d'essence européenne ".
De son coté, le gouvernement italien a évoqué en une "escalade hostile" et qu’il "surveillerait avec attention l'évolution de la situation". Mais le gouvernement italien n’a pas vraiment directement les moyens d’empêcher l’offensive. Reste aux différents régulateurs (la Consob, le gendarme de la bourse italienne, AGCOM. Le régulateur des télécoms) à vérifier de la conformité de cette entrée dans le capital. Par exemple, en cas de prise de contrôle de Mediaset, cela poserait un problème au regard de la participation majoritaire de Bolloré dans Telecom Italia.
Rappel
Vivendi avait annoncé le 8 avril 2016 avoir conclu un partenariat avec Mediaset. Vivendi devait, dans un premier temps, acquérir 3,5 % de Mediaset et 100 % de la société de télé payante Mediaset Premium, en échange de 3,5 % de son propre capital.
Fin juin, Vivendi fait machine arrière car la situation financière de Mediaset ne semblait pas aussi bonne que celle déclarée par Mediaset (Le Monde, 27/07). Depuis, Mediaset avait attaqué Vivendi devant les tribunaux.
Avec cette offensive, Bolloré veut-il avoir un moyen de pression supplémentaire sur les membres de la famille Berlusconi ? Dans cette guerre, Bolloré peut compter sur les 2,5 milliards de trésorerie de Vivendi. Affaire à suivre…
beIN Sports
Suite à la publication des comptes de beIN Sports arrêtés à fin 2015 et faisant état d’une perte de 1,1 milliard depuis le lancement de la chaine en juin 2012, Youssef Al-Obaidly (PDG de beIN Sports France) a réagit : "Après une période d'investissement, beIN Sports France atteindra sa rentabilité grâce aux accords de distribution annoncés récemment (…) La croissance que nous connaissons est à la fois une croissance financière et celle de notre base d'abonnés, qui a dépassé le seuil important des 3 millions. Cela est encore plus remarquable dans le contexte de croissance modeste de l'économie française et de la concurrence féroce que nous rencontrons sur le marché" (L’Equipe, 15/12). L'arrivée de SFR Sport ne devrait pas arranger beIN Sports, ni Canal+.
- @hammett_92
Après la publication des résultats des opérateurs à fin septembre, il est possible de synthétiser l’évolution du chiffre d’affaire. Traditionnellement, Free comme Orange ne publient pas de données sur leur rentabilité lors des trimestres impairs.
Précisions
- Les données (exprimées en milliards) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Le chiffre d'affaire d'Orange France a baissé de 0,8% entre 2014 et 2015 et de 0,9% entre le troisième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2016.

Pour rappel, les résultats au 30 juin.

Le détail
Bouygues Telecom poursuit son redressement financier. Il voit son chiffre d’affaire augmenter. A confirmer sur le T4.
Free voit son chiffre d’affaire augmenter de 6,4% entre septembre 2015 et septembre 2016. Traditionnellement Free comme Orange ne publient pas de données sur leur rentabilité lors des trimestres impairs.
Orange France voit son chiffre d’affaire baisser de 0,9% entre septembre 2015 et septembre 2016. La perte est de moins en moins marquée, mais la 4G et le Ftth ne permettent pas encore à Orange de basculer Orange dans le vert, d’autant que les rentrées liées à l’itinérance en Europe et à Free sont en baisse.
SFR voit son chiffre d’affaire baisser de 2,4% entre septembre 2015 et septembre 2016. Même si la baisse est de moins en moins importante trimestre après trimestre, il lui faire encore mieux alors que le nombre de clients baisse.
Précisions
- Les données (exprimées en milliards) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Le chiffre d'affaire d'Orange France a baissé de 0,8% entre 2014 et 2015 et de 0,9% entre le troisième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2016.

Pour rappel, les résultats au 30 juin.

Le détail
Bouygues Telecom poursuit son redressement financier. Il voit son chiffre d’affaire augmenter. A confirmer sur le T4.
Free voit son chiffre d’affaire augmenter de 6,4% entre septembre 2015 et septembre 2016. Traditionnellement Free comme Orange ne publient pas de données sur leur rentabilité lors des trimestres impairs.
Orange France voit son chiffre d’affaire baisser de 0,9% entre septembre 2015 et septembre 2016. La perte est de moins en moins marquée, mais la 4G et le Ftth ne permettent pas encore à Orange de basculer Orange dans le vert, d’autant que les rentrées liées à l’itinérance en Europe et à Free sont en baisse.
SFR voit son chiffre d’affaire baisser de 2,4% entre septembre 2015 et septembre 2016. Même si la baisse est de moins en moins importante trimestre après trimestre, il lui faire encore mieux alors que le nombre de clients baisse.
- @hammett_92
Dans le cadre du match entre Free et Bouygues Telecom, un comparatif des résultats financiers entre Bouygues Telecom et Free depuis 2011. A ce jour, la dynamique financière est du coté de Free, mais Bouygues Telecom retrouve petit à petit des couleurs.
Premier tableau : l’évolution du chiffre d'affaire (milliards d’euros). Bouygues Telecom est devant pour 23 millions. A fin juin, c’est Free qui l’était pour 6 millions et à fin mars pour 14 millions.
Sur 2016, Free devrait donc réduire l’écart. Bouygues Telecom était devant pour 91 millions à fin 2015 et de 267 millions sur 2014.
Deuxième tableau : résultat opérationnel courant (millions d’euros). Pour rappel, le ROC ne prend pas en compte le résultat sur éléments exceptionnels, la participation des salariés aux résultats de l'entreprise, et les impôts sur les bénéfices. Pour Bouygues le résultat est positif. Sur les trimestres impairs, Free ne publie pas de résultats.

Rappel sur quelques éléments commerciaux

Premier tableau : l’évolution du chiffre d'affaire (milliards d’euros). Bouygues Telecom est devant pour 23 millions. A fin juin, c’est Free qui l’était pour 6 millions et à fin mars pour 14 millions.
Sur 2016, Free devrait donc réduire l’écart. Bouygues Telecom était devant pour 91 millions à fin 2015 et de 267 millions sur 2014.
Deuxième tableau : résultat opérationnel courant (millions d’euros). Pour rappel, le ROC ne prend pas en compte le résultat sur éléments exceptionnels, la participation des salariés aux résultats de l'entreprise, et les impôts sur les bénéfices. Pour Bouygues le résultat est positif. Sur les trimestres impairs, Free ne publie pas de résultats.

Rappel sur quelques éléments commerciaux

- @hammett_92
Brèves du sport business et des médias – n°182
Vivendi et Mediaset
Vivendi a annoncé qu’il comptait augmenter jusqu’à 30% (28,80% du capital et 29,94% des droits de vote) sa participation dans Mediaset, le groupe de télévision de l’empire Berlusconi. Dans un communiqué, Vivendi "rappelle que sa présence au capital de Mediaset s’inscrit dans sa volonté de se développer en Europe du Sud et dans le cadre de ses ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le domaine des médias et des contenus d’essence européenne".
De son coté, la famille Berlusconi a annoncé avoir saisi le gendarme de la bourse italienne "pour manipulation de marché et abus d’informations privilégiées".
Après avoir été saisie par Mediaset, L'autorité de tutelle des télécommunications en Italie, l'AGCOM, a annoncé l'ouverture d'une instruction au sujet de l’entrée au capital de Mediaset par Vivendi, alors que Vivendi détient également un quart de Telecom Italia.
La législation italienne prévoit que les entreprises de télécommunications qui détiennent sur le marché italien une part de marché supérieure à 10% ne peuvent acquérir des revenus supérieurs à 10% du SIC, le "système intégré des communications" (télévision, radio, presse), afin de "répondre à des exigences d'intérêt public (pluralisme, concurrence..) et de droits essentiels des citoyens (informations..)". Or, Telecom Italia a 44,7% de part de marché dans les télécommunications et Mediaset 13,3% du SIC (zonebourse, 22/12).
La stratégie brutale de Bolloré permettra-t-elle de faire céder Berlusconi ? D’un autre coté, Berlusconi est-il capable de comprendre autre chose que la brutalité ?
SFR vs Canal+
Les Echos (19/12) rappelle les forces en présence concernant la bataille dans les contenus que se livre Canal+ et SFR.
Au total, Altice dépense 3 milliards dans les contenus télévisuels, là où il est implanté (France, Etats-Unis, Israël, Portugal...). Le groupe Canal+, lui, y consacre dans le monde 1,2 milliard.
Alors, même si il faut ramener ce chiffre par rapport au nombre de clients, la force de frappe de SFR est vraiment sérieuse. De quoi pousser Canal+ à chercher de nouveau(x) partenaire(s) ?
Canal+
Barclays (un opérateur boursier) a pondu une analyse sur Vivendi et s’est fendu d’un calcul sur Canal+. Pour lui, il faudrait à Canal+, 600 000 abonnés supplémentaires (soit une hausse de 11%) pour compenser la baisse des prix de ses forfaits, ce qui semble particulièrement agressif. Barclays estime donc que la restructuration de Canal+ va être difficile à mener (Le Figaro, 20/12).
Cela ne semble pas si énorme, car ce serait pour Canal+ de reprendre les abonnés perdus depuis quelques années. Par ricochet, cela permettrait également à beIN Sports de gagner des abonnés et de réduire son déficit structurel.
Il va falloir attendre encore quelques mois pour constater les premiers effets du remodelage des offres Canal+.
Vivendi et Mediaset
Vivendi a annoncé qu’il comptait augmenter jusqu’à 30% (28,80% du capital et 29,94% des droits de vote) sa participation dans Mediaset, le groupe de télévision de l’empire Berlusconi. Dans un communiqué, Vivendi "rappelle que sa présence au capital de Mediaset s’inscrit dans sa volonté de se développer en Europe du Sud et dans le cadre de ses ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le domaine des médias et des contenus d’essence européenne".
De son coté, la famille Berlusconi a annoncé avoir saisi le gendarme de la bourse italienne "pour manipulation de marché et abus d’informations privilégiées".
Après avoir été saisie par Mediaset, L'autorité de tutelle des télécommunications en Italie, l'AGCOM, a annoncé l'ouverture d'une instruction au sujet de l’entrée au capital de Mediaset par Vivendi, alors que Vivendi détient également un quart de Telecom Italia.
La législation italienne prévoit que les entreprises de télécommunications qui détiennent sur le marché italien une part de marché supérieure à 10% ne peuvent acquérir des revenus supérieurs à 10% du SIC, le "système intégré des communications" (télévision, radio, presse), afin de "répondre à des exigences d'intérêt public (pluralisme, concurrence..) et de droits essentiels des citoyens (informations..)". Or, Telecom Italia a 44,7% de part de marché dans les télécommunications et Mediaset 13,3% du SIC (zonebourse, 22/12).
La stratégie brutale de Bolloré permettra-t-elle de faire céder Berlusconi ? D’un autre coté, Berlusconi est-il capable de comprendre autre chose que la brutalité ?
SFR vs Canal+
Les Echos (19/12) rappelle les forces en présence concernant la bataille dans les contenus que se livre Canal+ et SFR.
Au total, Altice dépense 3 milliards dans les contenus télévisuels, là où il est implanté (France, Etats-Unis, Israël, Portugal...). Le groupe Canal+, lui, y consacre dans le monde 1,2 milliard.
Alors, même si il faut ramener ce chiffre par rapport au nombre de clients, la force de frappe de SFR est vraiment sérieuse. De quoi pousser Canal+ à chercher de nouveau(x) partenaire(s) ?
Canal+
Barclays (un opérateur boursier) a pondu une analyse sur Vivendi et s’est fendu d’un calcul sur Canal+. Pour lui, il faudrait à Canal+, 600 000 abonnés supplémentaires (soit une hausse de 11%) pour compenser la baisse des prix de ses forfaits, ce qui semble particulièrement agressif. Barclays estime donc que la restructuration de Canal+ va être difficile à mener (Le Figaro, 20/12).
Cela ne semble pas si énorme, car ce serait pour Canal+ de reprendre les abonnés perdus depuis quelques années. Par ricochet, cela permettrait également à beIN Sports de gagner des abonnés et de réduire son déficit structurel.
Il va falloir attendre encore quelques mois pour constater les premiers effets du remodelage des offres Canal+.
- @hammett_92
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Merci @hammett et chapeau pour la clarté de tes informations. Je ne lis pas toujours tout parce que tout ne m'intéresse pas forcément, mais c'est toujours extrêmement clair et précis ! Concernant tes brèves n°182, c'est édifiant pour ce qui est de l'affaire Italienne du moment et de Canal+. BOLLORÉ a dit qu'il n'était pas la cause des problèmes de GROUPE CANAL PLUS / GCP, mais qu'il en était peut-être la solution. Au passage, Maxime SAADA (je crois que c'est lui) a dit qu'avant l'arrivée de BOLLORÉ à la tête de GCP, il n'y avait que des incompétents (BELMER et MÉHEUT apprécieront). Télérama a répondu à BOLLORÉ qu'il avait «raison de dire qu'il n'est pas cause des problèmes de GCP. Il en est l'amplificateur !!!» a conclut l'auteur de l'article (Richard SÉNÉJOUX si je ne me trompe pas). M'est avis qu'il a entièrement raison ! Joyeux Noël et à très vite,
Snif Numericable!
Moi : SAMSUNG 32 J6300, BD-H8900, LaBox V2 Power (Deutsch, Découv., Ciné), Orange Jet 500 Go (Canal, Fam. Fibre, Classique, Deutsch).
Mes parents : SAMSUNG 32 C-6700, LaBox V2 Power.
Moi : SAMSUNG 32 J6300, BD-H8900, LaBox V2 Power (Deutsch, Découv., Ciné), Orange Jet 500 Go (Canal, Fam. Fibre, Classique, Deutsch).
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