Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°159
Consolidation au Royaume-Uni
Alors qu’Orange et Deutsche Telekom ont pu vendre EE à British Telecom, le régulateur britannique a publié une (
La Tribune, 01/02) tribune dans le Financial Times dans laquelle il se montre critique sur la fusion entre Three et O2 : "
Le groupe combiné contrôlerait plus de quatre connexions mobiles sur dix", et pour l’OFCOM : "
L'opération pourrait signifier des prix plus élevés pour les particuliers et les entreprises"
A ce jour, c’est la Commission Européenne qui examine ce projet de fusion et Bruxelles pourrait imposer d'importantes cessions d'actifs (des antennes, des boutiques ou des clients).
O2 est propriété de l’espagnol Telefonica et l’acheteur est le conglomérat hongkongais Hutchinson Whampoa qui est propriétaire de Three. La vente pourrait se réaliser pour 14 milliards d’euros.
Le marché britannique pourrait passer de 4 à 3 opérateurs. Avant consolidation : EE (filiale d’Orange et de Deutsche Telekom) 27 millions de clients, O2 (filiale de Telefonica) 22 millions de clients, Vodafone 19 millions de clients, « 3 » (filiale de Hutchison Whampoa) 8 millions de clients.
Après consolidation, O2 + "3" : 30 millions de clients, BT : 27 millions de clients, Vodafone : 19 millions de clients.
Free chez les anglais ?
C’est dans ce contexte que selon une indiscrétion du Financial Times (
Le Figaro, 21/01), Xavier Niel souhaiterait rentrer sur le marché des télécoms britanniques et aurait pris contact avec le régulateur local. De quoi lever le inquiétudes de l'OFCOM ?
A noter que la holding de Xavier Niel a déjà racheté Et est présent sous licence de marque sur l’archipel des Comores et vient de prendre 50% du capital des activités mobiles de l’ex-Outre-Mer Telecom anciennement propriété d’Altice sur l’Ile de la Réunion.
En décembre 2012, Xavier Niel s’était offert Orange Suisse pour 2,3 milliards d’euros et en avril 2014 Monaco Telecom pour 322 millions. Et qu’il vient de se mettre sur le marché pour acquérir 15,1% (et 2 milliards d’euros) du capital (via des options d’achat dépourvues de droits de vote et exerçables entre juin 2016 et novembre 2017. de Telecom Italia.
Ceci alors qu’il avait échoué à reprendre T-Mobile USA en août 2014 et n’avait pu reprendre une partie de Bouygues Telecom au printemps 2014 et au printemps 2015. Mais le rachat de Bouygues par Orange pourrait le remettre dans le jeu.