Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile
Brèves du sport business et des médias - N° 85
Des nouvelles du Top14 et de la coupe d’Europe.
ECR Cup & Amelin Cup
Les deux compétitions européennes de rugby vont être diffusés par BeIN Sports à partir de cette saison et jusqu’en 2017/2018. La chaine aurait déboursé 17 millions. France TV pourrait garder un match de chaque épreuve, mais doit débourser 7 millions.
Le contrat précédent liait FTV et Canal+ pour un versement de 14 millions annuels. Les organisateurs souhaitaient 27 millions d’euros. Ce montant ne sera donc pas atteint. En Angleterre, BT et Sky vont co-diffuser pour 28 millions, contre 17 millions auparavant.
Canal+, laisse donc BeIN Sports mettre un bras dans les droits tv du rugby, estimant que l’ex H-Cup n’est pas autant pourvoyeuse d’abonnements que le Top14.
Top14
L’Autorité de la concurrence saisie par BeIn Sports a suspendu le 30 juillet l’accord passé mi-janvier entre la Ligue nationale de rugby (LNR) et Canal+ (355 millions d’euros pour la période allant de 2014 à 2019). La LNR et la chaîne cryptée, soupçonnées d’«entente anticoncurrentielle», ont déposé un recours qui a été examiné jeudi 4 septembre, à la Cour d’appel de Paris.
Au-delà des plaidoiries des avocats de la LNR, de Canal+ et de BeIN Sports, il est à noter que le parquet a souligné la nécessité de "refaire le match de façon virile mais correcte", et estime que l'accord "prive une partie de la population de l'accès au rugby (…) il serait dommageable pour l'économie française qu'un investisseur étranger ait l'impression que le marché français est verrouillé".
De son côté, le représentant de l’Autorité de la concurrence a appelé la cour à "se prononcer sur l’attractivité exacte des droits du Top 14 (…) Si le Top 14 est un moteur d’abonnements, il s’agit alors de droits premium (..) le championnat apportait 5% de nouveaux clients par an".
Le représentant de Bercy (DGCCRF) n’a pas été convaincu non plus : "Je suis sidéré que la ligue dise que ses droits ne sont pas si attractifs que cela. La ligue ne défend pas ses intérêts avec ce type de position ( la ligue) n'a "aucune crédibilité" lorsqu'elle craint de toucher moins d'argent via un appel d'offres ouvert à tous, que via son accord négocié de gré-à-gré avec Canal Plus.".
Verdict le 9 octobre
Accessoirement, l’avocat de BeIN Sports a déclaré que l’option payante Rugby+ comptait entre 120 et 130 000 abonnés et que de ce fait le Top14 était sous-exploité par Canal+.
Pour rappel l’historique des droits TV du Top14 (source ADLC)..
1998 à 2003 : 10,7 millions d’euros par saison
2003 à 2007 : 19,5 millions d’euros
2007 à 2011 : 27,8 millions d’euros
2011 à 2014 : 30,5 millions d’euros
2014 à 2019 : 71 millions d’euros
Sources : Le Progrès (04/09), BFM (04/09).
Des nouvelles du Top14 et de la coupe d’Europe.
ECR Cup & Amelin Cup
Les deux compétitions européennes de rugby vont être diffusés par BeIN Sports à partir de cette saison et jusqu’en 2017/2018. La chaine aurait déboursé 17 millions. France TV pourrait garder un match de chaque épreuve, mais doit débourser 7 millions.
Le contrat précédent liait FTV et Canal+ pour un versement de 14 millions annuels. Les organisateurs souhaitaient 27 millions d’euros. Ce montant ne sera donc pas atteint. En Angleterre, BT et Sky vont co-diffuser pour 28 millions, contre 17 millions auparavant.
Canal+, laisse donc BeIN Sports mettre un bras dans les droits tv du rugby, estimant que l’ex H-Cup n’est pas autant pourvoyeuse d’abonnements que le Top14.
Top14
L’Autorité de la concurrence saisie par BeIn Sports a suspendu le 30 juillet l’accord passé mi-janvier entre la Ligue nationale de rugby (LNR) et Canal+ (355 millions d’euros pour la période allant de 2014 à 2019). La LNR et la chaîne cryptée, soupçonnées d’«entente anticoncurrentielle», ont déposé un recours qui a été examiné jeudi 4 septembre, à la Cour d’appel de Paris.
Au-delà des plaidoiries des avocats de la LNR, de Canal+ et de BeIN Sports, il est à noter que le parquet a souligné la nécessité de "refaire le match de façon virile mais correcte", et estime que l'accord "prive une partie de la population de l'accès au rugby (…) il serait dommageable pour l'économie française qu'un investisseur étranger ait l'impression que le marché français est verrouillé".
De son côté, le représentant de l’Autorité de la concurrence a appelé la cour à "se prononcer sur l’attractivité exacte des droits du Top 14 (…) Si le Top 14 est un moteur d’abonnements, il s’agit alors de droits premium (..) le championnat apportait 5% de nouveaux clients par an".
Le représentant de Bercy (DGCCRF) n’a pas été convaincu non plus : "Je suis sidéré que la ligue dise que ses droits ne sont pas si attractifs que cela. La ligue ne défend pas ses intérêts avec ce type de position ( la ligue) n'a "aucune crédibilité" lorsqu'elle craint de toucher moins d'argent via un appel d'offres ouvert à tous, que via son accord négocié de gré-à-gré avec Canal Plus.".
Verdict le 9 octobre
Accessoirement, l’avocat de BeIN Sports a déclaré que l’option payante Rugby+ comptait entre 120 et 130 000 abonnés et que de ce fait le Top14 était sous-exploité par Canal+.
Pour rappel l’historique des droits TV du Top14 (source ADLC)..
1998 à 2003 : 10,7 millions d’euros par saison
2003 à 2007 : 19,5 millions d’euros
2007 à 2011 : 27,8 millions d’euros
2011 à 2014 : 30,5 millions d’euros
2014 à 2019 : 71 millions d’euros
Sources : Le Progrès (04/09), BFM (04/09).
Début d'une tendance pour Free dans les grandes villes ?
https://twitter.com/bfibre/status/50778 ... 84/photo/1
https://twitter.com/bfibre/status/50778 ... 84/photo/1
Brèves du sport business et des médias - N° 86
Les derniers chiffres concernant le groupe Canal+ à fin juin. Les chiffres sont exprimés en milliers.

Le nombre total de clients baisse de 14 000 sur le trimestre, soit une baisse de 0,14% et de 59 000 sur un an, soit 0,6%.
CanalPlay (le chiffre de 520 000 est un chiffre donné par C+ cette semainee). Le nombre de clients individuels s’effrite de 17 000 sur le trimestre soit 0,28%. Sur un an, cela augmente de 4 000.
* (Le Figaro, 21/02)
** (Electron Libre, 25/02).
Du coté de la concurrence (Tv payante et service SVod), beIn Sports serait à plus de 2 millions de clients, OCS à 2 millions et VideoFutur comptait 20 000 clients fin février.
La grosse affaire pour Canal+ va être d’absorber le choc Netflix. L’arrivée de beIn Sports semble avoir arrêter sa progression en France. Netflix signera-t-il son déclin ?
Les derniers chiffres concernant le groupe Canal+ à fin juin. Les chiffres sont exprimés en milliers.

Le nombre total de clients baisse de 14 000 sur le trimestre, soit une baisse de 0,14% et de 59 000 sur un an, soit 0,6%.
CanalPlay (le chiffre de 520 000 est un chiffre donné par C+ cette semainee). Le nombre de clients individuels s’effrite de 17 000 sur le trimestre soit 0,28%. Sur un an, cela augmente de 4 000.
* (Le Figaro, 21/02)
** (Electron Libre, 25/02).
Du coté de la concurrence (Tv payante et service SVod), beIn Sports serait à plus de 2 millions de clients, OCS à 2 millions et VideoFutur comptait 20 000 clients fin février.
La grosse affaire pour Canal+ va être d’absorber le choc Netflix. L’arrivée de beIn Sports semble avoir arrêter sa progression en France. Netflix signera-t-il son déclin ?
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°91
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°9
Le terrain est dégagé pour Free (Les Echos,12/09). Mais pour quelques mois seulement, car depuis vendredi le secteur télécom doit rester muet en raison de la mise aux enchères de nouvelles fréquences dans la téléphonie mobile et donc Free n'aura pas de concurrents pour racheter T-Mobile pendant cette période.
A noter que Sprint n’est pas acheteur de nouvelles fréquences. Free va donc devoir passer à la vitesse supérieure afin de trouver des partenaires et améliorer son offre. Si Free ne s’en sort pas, Dish pourrait sortir du bois à l’issue de cette période de tranquillité. En tout cas, Tom Wheeler, le chef de la FCC (L’ARCEP local) semblerait préférer (Electron Libre (10/09) une offre qui ne remette pas en cause la présence de 4 opérateurs mobiles.
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (8)
Comme on pouvait s’y attendre le rachat de SFR par Numericable pose un gros problème de concurrence sur l’Ile de La Réunion.
A ce jour trois opérateurs sont présents à Mayotte et à La Réunion : Orange, SFR via SRR et Numericable via Outremer Telecom (IZI et Only). Orange détient 33% (+/- 353 000 clients) du marché du mobile, SRR 56% (+/- 600 000 clients) et Outremer Telecom 11% (/+- 118 000 clients). Le nouvel ensemble pèserait donc 67% du marché, trop pour l’autorité De La Concurrence.
Selon BFM (05/09), l’ADLC pourrait imposer des conditions favorables aux opérateurs mobiles virtuels de l'île. L'ADLC pourrait imposer la revente d'un des réseaux mobiles et/ou d'une partie des clients.
Numericable serait prêt à d'importantes concessions et envisagerait de revendre un des deux réseaux mobiles avec sa clientèle, le plus petit, la filiale d'Outremer Telecom dans les deux îles.Reste à savoir à qui ? Free qui n’est pas présent mais à d’autres chats à fouetter ou Médiaserv qui vient d’être racheté par Canal+ ?
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°9
Le terrain est dégagé pour Free (Les Echos,12/09). Mais pour quelques mois seulement, car depuis vendredi le secteur télécom doit rester muet en raison de la mise aux enchères de nouvelles fréquences dans la téléphonie mobile et donc Free n'aura pas de concurrents pour racheter T-Mobile pendant cette période.
A noter que Sprint n’est pas acheteur de nouvelles fréquences. Free va donc devoir passer à la vitesse supérieure afin de trouver des partenaires et améliorer son offre. Si Free ne s’en sort pas, Dish pourrait sortir du bois à l’issue de cette période de tranquillité. En tout cas, Tom Wheeler, le chef de la FCC (L’ARCEP local) semblerait préférer (Electron Libre (10/09) une offre qui ne remette pas en cause la présence de 4 opérateurs mobiles.
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (8)
Comme on pouvait s’y attendre le rachat de SFR par Numericable pose un gros problème de concurrence sur l’Ile de La Réunion.
A ce jour trois opérateurs sont présents à Mayotte et à La Réunion : Orange, SFR via SRR et Numericable via Outremer Telecom (IZI et Only). Orange détient 33% (+/- 353 000 clients) du marché du mobile, SRR 56% (+/- 600 000 clients) et Outremer Telecom 11% (/+- 118 000 clients). Le nouvel ensemble pèserait donc 67% du marché, trop pour l’autorité De La Concurrence.
Selon BFM (05/09), l’ADLC pourrait imposer des conditions favorables aux opérateurs mobiles virtuels de l'île. L'ADLC pourrait imposer la revente d'un des réseaux mobiles et/ou d'une partie des clients.
Numericable serait prêt à d'importantes concessions et envisagerait de revendre un des deux réseaux mobiles avec sa clientèle, le plus petit, la filiale d'Outremer Telecom dans les deux îles.Reste à savoir à qui ? Free qui n’est pas présent mais à d’autres chats à fouetter ou Médiaserv qui vient d’être racheté par Canal+ ?
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°92
Orange en Espagne
L’opérateur est en lice pour racheter l'opérateur fixe espagnol Jazztel le dernier opérateur indépendant du marché espagnol qui est le troisième opérateur espagnol de téléphonie fixe et quatrième en ADSL.
Orange a annoncé lundi 15 septembre au soir qu'il allait lancer une offre publique d'achat (OPA) amicale sur 100 % de l'opérateur de télécoms Jazztel en Espagne, pour un total de 3,4 milliards d'euros.
Une telle acquisition permettrait à Orange de faire des offres convergentes dans le fixe et le mobile et de concurrencer Vodafone après son rachat du câblo-opérateur Ono. Orange pourrait également racheter la Yoigo la filiale espagnole de TeliaSonera. Orange est le troisième opérateur mobile en Espagne derrière Telefonica et Vodafone. L’opération pourrait être bouclée pour le premier trimestre 2015 si elle reçoit l’accord de l’Autorité de la Concurrence espagnole.
Selon Stéphane Richard cette acquisition( la plus importante d’Orange depuis 10ans) ne devrait pas en empêcher d’autres : "Nous ne sommes pas sur des ordres de grandeur qui font qu'a priori nous devons faire un arbitrage. Nous n’aurons pas de difficulté à financer une autre opération si elle est créatrice de valeur".
Source : La Tribune via Reuters (15/09), Les Echos (17/09).
Orange et offensive Bouygues
A l’occasion des célébrations d’Orange pour les 20 ans de la marque, Stéphane Richard est revenu sur l’offensive tarifaire de Bouygues : "relativisons les choses, il y a sur le marché du fixe très peu de ce qu’on appelle le "churn", c’est à dire le zapping d’opérateurs de la part des abonnés et il n’y en a pas plus depuis le lancement de l’offres de Bouygues.".
Pour lui, Bouygues capte des nouveaux abonnés et très peu de clients d’autres opérateurs : "ce phénomène tant qu’il est limité à cela, n’alarme pas plus que ça les opérateurs.(…) personne, aucun des trois autres n’a baissé ses prix (hors de question de "baisser les prix de l’abonnement fixe, qui sont déjà très bas. [...] Je ne souhaite pas qu’Orange suive ce mouvement.".
A ce jour la concurrence répond uniquement par des promotions plus ou moins régulières. Cela sera-t-il suffisant ? Ce sera le cas, sauf si Bouygues arrive à reprendre des parts de marché significatives dans les prochains mois.
Source : L’Express (09/09).
Orange et Skyrock
Mauvaise nouvelle pour l’opérateur qui à totalement déprécié la valeur de Skyrock. Coût : 20 millions d’euros. Pour rappel, à la demande du gouvernement, Orange était rentré au capital de la radio en 2011, alors qu’il souhaitait se désengager des contenus. Depuis Orange n’a strictement rien fait de ce rachat et on connaît déjà ses difficultés à faire quelque chose de Dailymotion.
Source : BFM (09/09)
Orange en Espagne
L’opérateur est en lice pour racheter l'opérateur fixe espagnol Jazztel le dernier opérateur indépendant du marché espagnol qui est le troisième opérateur espagnol de téléphonie fixe et quatrième en ADSL.
Orange a annoncé lundi 15 septembre au soir qu'il allait lancer une offre publique d'achat (OPA) amicale sur 100 % de l'opérateur de télécoms Jazztel en Espagne, pour un total de 3,4 milliards d'euros.
Une telle acquisition permettrait à Orange de faire des offres convergentes dans le fixe et le mobile et de concurrencer Vodafone après son rachat du câblo-opérateur Ono. Orange pourrait également racheter la Yoigo la filiale espagnole de TeliaSonera. Orange est le troisième opérateur mobile en Espagne derrière Telefonica et Vodafone. L’opération pourrait être bouclée pour le premier trimestre 2015 si elle reçoit l’accord de l’Autorité de la Concurrence espagnole.
Selon Stéphane Richard cette acquisition( la plus importante d’Orange depuis 10ans) ne devrait pas en empêcher d’autres : "Nous ne sommes pas sur des ordres de grandeur qui font qu'a priori nous devons faire un arbitrage. Nous n’aurons pas de difficulté à financer une autre opération si elle est créatrice de valeur".
Source : La Tribune via Reuters (15/09), Les Echos (17/09).
Orange et offensive Bouygues
A l’occasion des célébrations d’Orange pour les 20 ans de la marque, Stéphane Richard est revenu sur l’offensive tarifaire de Bouygues : "relativisons les choses, il y a sur le marché du fixe très peu de ce qu’on appelle le "churn", c’est à dire le zapping d’opérateurs de la part des abonnés et il n’y en a pas plus depuis le lancement de l’offres de Bouygues.".
Pour lui, Bouygues capte des nouveaux abonnés et très peu de clients d’autres opérateurs : "ce phénomène tant qu’il est limité à cela, n’alarme pas plus que ça les opérateurs.(…) personne, aucun des trois autres n’a baissé ses prix (hors de question de "baisser les prix de l’abonnement fixe, qui sont déjà très bas. [...] Je ne souhaite pas qu’Orange suive ce mouvement.".
A ce jour la concurrence répond uniquement par des promotions plus ou moins régulières. Cela sera-t-il suffisant ? Ce sera le cas, sauf si Bouygues arrive à reprendre des parts de marché significatives dans les prochains mois.
Source : L’Express (09/09).
Orange et Skyrock
Mauvaise nouvelle pour l’opérateur qui à totalement déprécié la valeur de Skyrock. Coût : 20 millions d’euros. Pour rappel, à la demande du gouvernement, Orange était rentré au capital de la radio en 2011, alors qu’il souhaitait se désengager des contenus. Depuis Orange n’a strictement rien fait de ce rachat et on connaît déjà ses difficultés à faire quelque chose de Dailymotion.
Source : BFM (09/09)
Consolidation des télécoms en France, ou en est-on ? La publication des résultats des uns et des autres a permis à chacun de faire le point tant du coté des acheteurs potentiels français : Orange et/ou Free que du coté du vendeur potentiel Bouygues Telecom. Sachant que l’ARCEP et l’ADLC sont plutôt favorable à une consolidation sous conditions.
A ce jour, les déclarations des uns et des autres indiquent que le dossier n’est pas définitivement clos, mais qu’il est plutôt mis en parenthèse. Comme d’habitude il faudra un vendeur et un acheteur avec le prix qu’il faut, sachant que les régulateurs ne sont plus fermés au sujet.
Petit rappel des déclarations des uns et des autres.
Orange : la patience
Stéphane Richard a fait le point lors d’un entretien à Europe1 (02/09) et à France24. C’est toujours le même constat : "Sur le marché français, on ne pourra pas rester durablement à quatre opérateurs (...) La taille du marché ne le justifie pas (…) Vous avez des investissements énormes à faire (…) Ce n'est pas pour autant que la consolidation va se faire. Pour qu'elle se fasse, encore faut-il que les opérateurs trouvent des accords pour ce faire. Ça n'a pas été le cas jusqu'à maintenant (…) On ne reprend pas de négociations avec Bouygues, pour le moment, on ne négocie avec personne.".
Lors d’un forum économique à Aix, Stéphane Richard s’était expliqué plus précisément (Le Figaro, 05/07) sur la suite : "n'exclut pas de revenir sur le dossier Bouygues, mais uniquement si on le sollicite (…) si quelqu'un d'autre décide de le faire et nous sollicite pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera.".
Pour lui (Bfm, 09/09) : "à défaut de consolidation au niveau des entreprises, il y aura une consolidation au niveau des réseaux (…) Toutes les combinaisons sont possibles, à part une mutualisation entre Orange et SFR.". Pense-t-il au futur appel d'offre sur la bande des 700Mhz de 2015/2016 ?
Free : d’abord l’Amérique
Pour le directeur financier de Free le rachat de Bouygues Telecom "n’est plus à l’ordre du jour (...) En France, nous sommes désormais concentrés sur une configuration de marché à quatre opérateurs, qui nous convient parfaitement.".
Plus "brutal", Xavier Niel avait déclaré début août au Wall Street Journal (01/08) que Free serait intéressé de racheter des petits bouts de Bouygues si seulement si Orange se lançait : "In France, we could still buy little bits of Bouygues Telecom if Orange SA decides to renegotiate. But everything depends on the price that Bouygues would sell. We are not bothered by staying in a market with four mobile players.”.
Bouygues Telecom : tenir la distance et le rythme
Début août, la position de Bouygues Telecom a été rappelé officiellement dans un communiqué : "Suite aux récentes déclarations parues dans la presse, Bouygues rappelle que Bouygues Telecom poursuit la mise en place de son plan de transformation annoncé le 11 juin 2014 visant à lui garantir un avenir autonome. De plus, le Groupe n’a reçu à ce jour aucune offre de rachat pour sa filiale Bouygues Telecom.".
Martin Bouygues s’est également confié au quotidien La Tribune (28/08) : "Nous n'avons pas reçu d'offre, il ne s'est rien passé pendant l'été (…) Nous avons souffert" mais Bouygues Telecom "déploie avec succès sa stratégie offensive (et) dispose des atouts nécessaires pour retrouver une compétitivité accrue sur un marché à quatre acteurs.".
A suivre...
A ce jour, les déclarations des uns et des autres indiquent que le dossier n’est pas définitivement clos, mais qu’il est plutôt mis en parenthèse. Comme d’habitude il faudra un vendeur et un acheteur avec le prix qu’il faut, sachant que les régulateurs ne sont plus fermés au sujet.
Petit rappel des déclarations des uns et des autres.
Orange : la patience
Stéphane Richard a fait le point lors d’un entretien à Europe1 (02/09) et à France24. C’est toujours le même constat : "Sur le marché français, on ne pourra pas rester durablement à quatre opérateurs (...) La taille du marché ne le justifie pas (…) Vous avez des investissements énormes à faire (…) Ce n'est pas pour autant que la consolidation va se faire. Pour qu'elle se fasse, encore faut-il que les opérateurs trouvent des accords pour ce faire. Ça n'a pas été le cas jusqu'à maintenant (…) On ne reprend pas de négociations avec Bouygues, pour le moment, on ne négocie avec personne.".
Lors d’un forum économique à Aix, Stéphane Richard s’était expliqué plus précisément (Le Figaro, 05/07) sur la suite : "n'exclut pas de revenir sur le dossier Bouygues, mais uniquement si on le sollicite (…) si quelqu'un d'autre décide de le faire et nous sollicite pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera.".
Pour lui (Bfm, 09/09) : "à défaut de consolidation au niveau des entreprises, il y aura une consolidation au niveau des réseaux (…) Toutes les combinaisons sont possibles, à part une mutualisation entre Orange et SFR.". Pense-t-il au futur appel d'offre sur la bande des 700Mhz de 2015/2016 ?
Free : d’abord l’Amérique
Pour le directeur financier de Free le rachat de Bouygues Telecom "n’est plus à l’ordre du jour (...) En France, nous sommes désormais concentrés sur une configuration de marché à quatre opérateurs, qui nous convient parfaitement.".
Plus "brutal", Xavier Niel avait déclaré début août au Wall Street Journal (01/08) que Free serait intéressé de racheter des petits bouts de Bouygues si seulement si Orange se lançait : "In France, we could still buy little bits of Bouygues Telecom if Orange SA decides to renegotiate. But everything depends on the price that Bouygues would sell. We are not bothered by staying in a market with four mobile players.”.
Bouygues Telecom : tenir la distance et le rythme
Début août, la position de Bouygues Telecom a été rappelé officiellement dans un communiqué : "Suite aux récentes déclarations parues dans la presse, Bouygues rappelle que Bouygues Telecom poursuit la mise en place de son plan de transformation annoncé le 11 juin 2014 visant à lui garantir un avenir autonome. De plus, le Groupe n’a reçu à ce jour aucune offre de rachat pour sa filiale Bouygues Telecom.".
Martin Bouygues s’est également confié au quotidien La Tribune (28/08) : "Nous n'avons pas reçu d'offre, il ne s'est rien passé pendant l'été (…) Nous avons souffert" mais Bouygues Telecom "déploie avec succès sa stratégie offensive (et) dispose des atouts nécessaires pour retrouver une compétitivité accrue sur un marché à quatre acteurs.".
A suivre...
L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres provisoires concernant le haut et le très haut débit. Ils sont arrêtés à fin juin 2014.
Méthodologie
L’ARCEP prend en compte le nombre d'abonnements haut et très haut débit sur réseaux fixes et cumule les abonnements xDSL, câble, fibre optique, BLR, satellite et wifi. A la fois la clientèle "grand public" et "entreprise" et couvre la métropole et les DOM.
"Les chiffres sont établis à partir des données transmises par les principaux fournisseurs d'accès, complétées le cas échéant par l'estimation des non-réponses. Les données publiées sont arrondies. Les évolutions commentées tiennent naturellement compte du degré de précision des données."

Le récapitulatif calculé avec les chiffres publiés par les opérateurs. La catégorie « autres » est calculé en prenant le total ARCEP défalqué des totaux publiés par les opérateurs : Orange, Free, SFR, Bouygues et Numericable.
On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM comme SRR, les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux.

Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 4,0%, mais ce taux est en déclin depuis de nombreux trimestres. Il était de 4,7% il y a un an.
A noter que la croissance sur les douze derniers mois est encore en dessous du million avec 1,000 000 nouveaux abonnements dont 342 000 en haut débit et 658 000 en très haut débit.
Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 174 000 nouveaux clients dont 46 000 en haut débit et 128 000 en très haut débit, soit 73,6% des recrutements contre 52,3% pour le T1 et 78% pour le T4t. C’est donc un bon trimestre en ce qui concerne le très haut débit.
Méthodologie
L’ARCEP prend en compte le nombre d'abonnements haut et très haut débit sur réseaux fixes et cumule les abonnements xDSL, câble, fibre optique, BLR, satellite et wifi. A la fois la clientèle "grand public" et "entreprise" et couvre la métropole et les DOM.
"Les chiffres sont établis à partir des données transmises par les principaux fournisseurs d'accès, complétées le cas échéant par l'estimation des non-réponses. Les données publiées sont arrondies. Les évolutions commentées tiennent naturellement compte du degré de précision des données."

Le récapitulatif calculé avec les chiffres publiés par les opérateurs. La catégorie « autres » est calculé en prenant le total ARCEP défalqué des totaux publiés par les opérateurs : Orange, Free, SFR, Bouygues et Numericable.
On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM comme SRR, les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux.

Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 4,0%, mais ce taux est en déclin depuis de nombreux trimestres. Il était de 4,7% il y a un an.
A noter que la croissance sur les douze derniers mois est encore en dessous du million avec 1,000 000 nouveaux abonnements dont 342 000 en haut débit et 658 000 en très haut débit.
Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 174 000 nouveaux clients dont 46 000 en haut débit et 128 000 en très haut débit, soit 73,6% des recrutements contre 52,3% pour le T1 et 78% pour le T4t. C’est donc un bon trimestre en ce qui concerne le très haut débit.
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°93
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°10
Free poursuit ses recherches afin de compléter son offre pour le rachat de T-Mobile US. Cette fois selon le quotidien (Les Echos,20/09) qui cite l’agence Reuters, Free négocierait avec des fonds d’investissements afin de lever 6 milliards de dollars, mais également avec des banques américaines.
Free se donne jusqu’à mi-octobre pour clore le dossier. Il va falloir qu’Iliad donne un second souffle à son offre, car le temps file...
Pour rappel : «Le groupe créé par Xavier Niel a présenté fin juillet un projet d’offre sur 56,6% de T-Mobile US, le quatrième opérateur mobile des Etats-Unis pour 33 dollars par action, un prix jugé trop bas par Deutsche Telekom, qui détient 66% de T-Mobile US. T-Mobile US, Iliad et KKR ont refusé de commenter ces informations. Deutsche Telekom n’a pu être joint dans l’immédiat..
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (9)
C’est fait (Les Echos, 19/09), Vivendi va vendre sa filiale brésilienne GVT à Téléfonica. Vivendi va recevoir directement 4,66 milliards d’euros en cash ainsi qu’une participation dans Telecom Italia pour une valeur d’un milliard d’euros et 7,4% de Telefonica Brésil pour une valeur de 2 milliards. La présence en Italie devrait permettre à Vivendi d’y vendre ses contenus.
La vente de GVT devrait être bouclée d'ici la fin du premier semestre de l'an prochain et doit encore recevoir le feu vert des régulateurs des télécoms et de la concurrence du Brésil.
Vivendi a vendu une grosse partie d’Activision pour 6,6 milliards d’euros, la vente du solde pourrait lui rapporter 1 milliard. Il a vendu Maroc Telecom pour 4,2 milliards d'euros. La vente de SFR va rapporter 17 milliards d'euros dont 13,5 milliards en numéraires, la vente du solde pourrait lui rapporter 4 milliards d’euros.
Vivendi a dépensé également et a racheté les parts de Lagardère dans Canal+ pour 1 milliard d'euros et va distribuer 5 milliards à ses actionnaires en 2014 et 2015.
Au 30 juin, sa dette financière nette atteignait 7,9 milliards d’euros, contre 17,4 milliards un an auparavant. Mais d’ici à la fin de l’année, les compteurs vont largement revenir dans le vert. Une fois que toutes les cessions auront été finalisées, Vivendi n’aura plus de dette mais un compte en banque bien rempli.
Après la vente de SFR et GVT, Vivendi se retrouverait alors à la tête d'une trésorerie nette de 10 milliards d'euros !
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°10
Free poursuit ses recherches afin de compléter son offre pour le rachat de T-Mobile US. Cette fois selon le quotidien (Les Echos,20/09) qui cite l’agence Reuters, Free négocierait avec des fonds d’investissements afin de lever 6 milliards de dollars, mais également avec des banques américaines.
Free se donne jusqu’à mi-octobre pour clore le dossier. Il va falloir qu’Iliad donne un second souffle à son offre, car le temps file...
Pour rappel : «Le groupe créé par Xavier Niel a présenté fin juillet un projet d’offre sur 56,6% de T-Mobile US, le quatrième opérateur mobile des Etats-Unis pour 33 dollars par action, un prix jugé trop bas par Deutsche Telekom, qui détient 66% de T-Mobile US. T-Mobile US, Iliad et KKR ont refusé de commenter ces informations. Deutsche Telekom n’a pu être joint dans l’immédiat..
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (9)
C’est fait (Les Echos, 19/09), Vivendi va vendre sa filiale brésilienne GVT à Téléfonica. Vivendi va recevoir directement 4,66 milliards d’euros en cash ainsi qu’une participation dans Telecom Italia pour une valeur d’un milliard d’euros et 7,4% de Telefonica Brésil pour une valeur de 2 milliards. La présence en Italie devrait permettre à Vivendi d’y vendre ses contenus.
La vente de GVT devrait être bouclée d'ici la fin du premier semestre de l'an prochain et doit encore recevoir le feu vert des régulateurs des télécoms et de la concurrence du Brésil.
Vivendi a vendu une grosse partie d’Activision pour 6,6 milliards d’euros, la vente du solde pourrait lui rapporter 1 milliard. Il a vendu Maroc Telecom pour 4,2 milliards d'euros. La vente de SFR va rapporter 17 milliards d'euros dont 13,5 milliards en numéraires, la vente du solde pourrait lui rapporter 4 milliards d’euros.
Vivendi a dépensé également et a racheté les parts de Lagardère dans Canal+ pour 1 milliard d'euros et va distribuer 5 milliards à ses actionnaires en 2014 et 2015.
Au 30 juin, sa dette financière nette atteignait 7,9 milliards d’euros, contre 17,4 milliards un an auparavant. Mais d’ici à la fin de l’année, les compteurs vont largement revenir dans le vert. Une fois que toutes les cessions auront été finalisées, Vivendi n’aura plus de dette mais un compte en banque bien rempli.
Après la vente de SFR et GVT, Vivendi se retrouverait alors à la tête d'une trésorerie nette de 10 milliards d'euros !
Quels étaient les investissements publicitaires des opérateurs en 2013 ?
FrançoisTrente-Trois (‪@fr33mobile‬ sur twitter) donne quelques repères. Orange dépense beaucoup, même beaucoup trop par rapport à ses recrutements, mais reste sage par rapport au nombre de ses clients. A l’inverse Bouygues a fait des folies sur les deux tableaux. Les plus "sobres" sont SFR et Free.
Après, comme toujours depuis des siècles, se pose la question : les campagnes publicitaires sont-elles vraiment utiles ?

FrançoisTrente-Trois (‪@fr33mobile‬ sur twitter) donne quelques repères. Orange dépense beaucoup, même beaucoup trop par rapport à ses recrutements, mais reste sage par rapport au nombre de ses clients. A l’inverse Bouygues a fait des folies sur les deux tableaux. Les plus "sobres" sont SFR et Free.
Après, comme toujours depuis des siècles, se pose la question : les campagnes publicitaires sont-elles vraiment utiles ?

Pour terminer le cycle des récapitulatifs sur les résultats des opérateurs à fin juin, un tableau qui résume le nombre de clients sur le fixe et le mobile ainsi que le nombre total de clients.
Ce récapitulatif porte sur la période 2012 à fin juin 2014 et porte uniquement sur les cinq opérateurs plus importants.
Sur le segment mobile, les clients Mvno sont inclus pour l’ensemble des opérateurs. Numericable est de ce fait traité 2 fois et a été regroupé avec SFR, mais n’affecte que très légèrement la vue globale.
A noter qu'en 2013, Free est passé devant Bouygues en nombre total de clients. En part de marché, Orange a perdu 3,1% principalement sur le segment mobile avec la perte de clients Mvno et prépayés, Bouygues cède 0,5% et le total SFR/Numericable de 0,7%. Mais devrait voir ce total en hausse avec le rachat de Virgin Mobile. Avec le mobile, Free a de son coté augmenté sa part de marché de 3,9%.

Ce récapitulatif porte sur la période 2012 à fin juin 2014 et porte uniquement sur les cinq opérateurs plus importants.
Sur le segment mobile, les clients Mvno sont inclus pour l’ensemble des opérateurs. Numericable est de ce fait traité 2 fois et a été regroupé avec SFR, mais n’affecte que très légèrement la vue globale.
A noter qu'en 2013, Free est passé devant Bouygues en nombre total de clients. En part de marché, Orange a perdu 3,1% principalement sur le segment mobile avec la perte de clients Mvno et prépayés, Bouygues cède 0,5% et le total SFR/Numericable de 0,7%. Mais devrait voir ce total en hausse avec le rachat de Virgin Mobile. Avec le mobile, Free a de son coté augmenté sa part de marché de 3,9%.
