4è licence 3G et future 4G : l'ARCEP présente son calendrier

[fernandn]

Source : lesnumériques

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4è licence 3G et future 4G : l'ARCEP présente son calendrier

Après le fiasco de l'automne 2007, l'attribution des bandes de fréquences restant disponibles pour la téléphonie 3G entre dans le concret : l'ARCEP a publié son calendrier pour la phase 1, et en a profité pour lancer la consultation pour l'étape suivante -- la «4G».

3G : confirmation

Il n'y a rien d'un scoop dans la dernière publication de l'ARCEP. Comme prévu, l'attribution des 15 MHz inutilisés dans la bande des 2,1 GHz se fera en deux temps.

Dans la phase 1, un nouvel opérateur pourra acheter une bande de 5 MHz. Il devra pour cela déposer son dossier avant le 30 juin, pour un prix non connu officiellement mais en principe de l'ordre de 210 millions d'euros. Il versera ensuite 1% de son chiffre d'affaire tous les ans.

Le nouvel arrivant aura la même obligation de couverture que celle imposée par le passé aux trois opérateurs actuels : un quart de la population devra pouvoir accéder à son réseau sous deux ans (ce qui correspond par exemple à alimenter les agglomération de Paris, Lyon, Marseille et Lille), et 80% sous huit ans.

On sait que Iliad est intéressée, mais des rumeurs persistantes évoquent d'autres candidatures, en particulier de Numéricâble.

La phase 2, dont les modalités exactes seront connues d'ici juin, permettra d'attribuer les deux autres blocs de 5 MHz -- si ce n'est les trois, au cas où aucun candidat de la phase 1 n'aurait été jugé suffisamment sérieux.

4G : on pense déjà à la suite

Le HSDPA, alias 3G+, ne sera pas éternellement la technologie mobile la plus rapide. La 4G devrait offrir des débits de l'ordre de 100 Mbps, comparables donc à ceux obtenus sur les accès en fibre optique actuellement en cours de déploiement. Au point qu'il est envisagé qu'il vienne «compléter la couverture des réseaux fixes pour les usages à domicile», autrement dit remplacer le fil téléphonique dans les zones où la longueur de celui-ci ne permet pas de dépasser 1 ou 2 Mbps au maximum.

La 4G utilisera deux bandes : dans les 800 MHz, bande libérée d'ici 2010 par la télévision analogique, elle aura une bonne portée y compris dans les bâtiments ; dans les 2,6 GHz (actuellement utilisée par l'armée), elle permettra de connecter un maximum de clients simultanément. La première sera donc principalement utilisée en zone rurale, la seconde en zone urbaine.

L'ARCEP lance donc, en anticipation de la libération de ces bandes prévue pour 2012 au plus tard, une consultation publique permettant de connaître les attentes et les craintes des différents acteurs. Les questions posées sont attendues : quelle couverture demander des opérateurs, faut-il imposer une offre d'itinérance dans les zones couvertes par un seul opérateur, comment gérer l'exposition éléctro-magnétique ? Comment les opérateurs passeront-ils de leurs réseaux actuels (GSM ou HSDPA) à la 4G ?

Et bien entendu : quelles doivent être les modalités d'attribution des bandes ?

Les contributions sont attendues pour le 15 juin, l'ARCEP devant en tirer les conclusions et établir les procédures d'ici la fin de l'année.