Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile
Bouygues Telecom prend la tête de la FFT. Enfin plus précisément, c’est Didier Casas, l'actuel secrétaire général de Bouygues Telecom qui succède à Pierre Louette (Orange). Jérôme Yomtov, son homologue chez Numericable-SFR, est nommé vice-président.
Le lobby des télécoms a finalement été sauvé. Il devra néanmoins composer avec un budget et des effectifs réduits de moitié par rapport aux années précédentes. Il était quasiment évident que la FFT n’allait pas s’auto-détruire. Reste à le faire fonctionner !
Son nouveau président a donné un entretien au quotidien Les Echos (28/05).
Le poids des Télécoms
Il rappelle que la filière télécom investit : "investit environ 7 milliards d’euros par an, soit l’équivalent de 11 viaducs de Millau ou de 200 rames de TGV ! Nous faisons travailler directement et indirectement plusieurs centaines de milliers de salariés. Et la plupart de ces emplois ne sont pas délocalisables. Chaque euro investi par les télécoms rapporte 6 euros de PIB et 3 euros de recettes fiscales et sociales".
Free
Il souhaite que Free réintègre la FFT : "Free a quitté la Fédération en 2009. Je le regrette et je lance aujourd’hui un appel aux dirigeants de Free. Il n’y a pas un bon et trois méchants dans les télécoms en France. Il y a quatre opérateurs qui se livrent une concurrence acharnée pour le bien des consommateurs mais qui, sur les grands sujets du secteur, ont tout intérêt à travailler ensemble. Regardez l’accord que nous avons réussi à conclure sur les zones blanches !".
Le lobby des télécoms a finalement été sauvé. Il devra néanmoins composer avec un budget et des effectifs réduits de moitié par rapport aux années précédentes. Il était quasiment évident que la FFT n’allait pas s’auto-détruire. Reste à le faire fonctionner !
Son nouveau président a donné un entretien au quotidien Les Echos (28/05).
Le poids des Télécoms
Il rappelle que la filière télécom investit : "investit environ 7 milliards d’euros par an, soit l’équivalent de 11 viaducs de Millau ou de 200 rames de TGV ! Nous faisons travailler directement et indirectement plusieurs centaines de milliers de salariés. Et la plupart de ces emplois ne sont pas délocalisables. Chaque euro investi par les télécoms rapporte 6 euros de PIB et 3 euros de recettes fiscales et sociales".
Free
Il souhaite que Free réintègre la FFT : "Free a quitté la Fédération en 2009. Je le regrette et je lance aujourd’hui un appel aux dirigeants de Free. Il n’y a pas un bon et trois méchants dans les télécoms en France. Il y a quatre opérateurs qui se livrent une concurrence acharnée pour le bien des consommateurs mais qui, sur les grands sujets du secteur, ont tout intérêt à travailler ensemble. Regardez l’accord que nous avons réussi à conclure sur les zones blanches !".
- @hammett_92
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°124
Vivendi (déjà) de retour dans les télécoms ?
Selon des rumeurs concordantes, Vivendi pourrait monter dans Telecom Italia à hauteur de 10 à 15%. Dans le cadre de la vente de sa filiale brésilienne GVT au groupe espagnol Telefonica pour une valeur d'entreprise de 7,5 milliards d'euros. Vivendi a reçu 8,3% des actions de Telecom Italia pour devenir son premier actionnaire. Une poire pour la soif afin d’opérer une plus-value future ou un retour de Vivendi dans les télécoms ? Les Echos (17/06).
Dailymotion
Vivendi est décidemment très actifs, après Telecom Italie, c’est au tour de Dailymotion de rentrer dans le giron du groupe de médias. L’opération sera bouclée fin juin pour 217 millions d’euros, une paille par rapport à la dizaine de milliards d’euros en caisse chez Vivendi suite aux différentes ventes réalisées depuis 18 mois. Pour Orange, c’est enfin la fin de l’histoire.
Vivendi veut apporter des contenus de Canal+ et d’Universal afin de développer des synergies et retrouver de l’audience par rapport à Youtube. (Challenges, 04/06).
Rachat de SFR
L’Autorité De La Concurrence a autorisé la vente d’Outremer Telecom à l’opérateur malgache Telma. C’était une des conditions posées par l’ADLC afin d’éviter une concentration (Outremer Telecom et SRR) trop forte dans le mobile sur l’Ile de la Réunion.
Sinon, pour fêter l'arrivée de l'été, Patrick Drahi a racheté pour près de 12 millions d’actions Altice (Challenges, 16/06).
700Mhz
Les opérateurs vont bientôt connaître la procédure retenue pour acquérir les fréquences de la bande 700 MHz. Le document officiel de l’appel d’offres sera publié par le gouvernement courant juillet, pour un lancement effectif de la procédure à la fin du mois. L’Etat en espère 2 milliards.
Selon le quotidien Les Echos du 15/06, une première série d’enchères fermée permettrait de réserver un lot au quatre opérateurs et une seconde serait ouverte pour de véritables enchères. Le premier tour permettrait de répondre à la demande de Free de ne pas être « écartée » des enchères, tout en limitant le montant des investissements pour Bouygues Telecom. Le deuxième tour permettrait à ceux qui le souhaitent de surenchérir normalement.
Vivendi (déjà) de retour dans les télécoms ?
Selon des rumeurs concordantes, Vivendi pourrait monter dans Telecom Italia à hauteur de 10 à 15%. Dans le cadre de la vente de sa filiale brésilienne GVT au groupe espagnol Telefonica pour une valeur d'entreprise de 7,5 milliards d'euros. Vivendi a reçu 8,3% des actions de Telecom Italia pour devenir son premier actionnaire. Une poire pour la soif afin d’opérer une plus-value future ou un retour de Vivendi dans les télécoms ? Les Echos (17/06).
Dailymotion
Vivendi est décidemment très actifs, après Telecom Italie, c’est au tour de Dailymotion de rentrer dans le giron du groupe de médias. L’opération sera bouclée fin juin pour 217 millions d’euros, une paille par rapport à la dizaine de milliards d’euros en caisse chez Vivendi suite aux différentes ventes réalisées depuis 18 mois. Pour Orange, c’est enfin la fin de l’histoire.
Vivendi veut apporter des contenus de Canal+ et d’Universal afin de développer des synergies et retrouver de l’audience par rapport à Youtube. (Challenges, 04/06).
Rachat de SFR
L’Autorité De La Concurrence a autorisé la vente d’Outremer Telecom à l’opérateur malgache Telma. C’était une des conditions posées par l’ADLC afin d’éviter une concentration (Outremer Telecom et SRR) trop forte dans le mobile sur l’Ile de la Réunion.
Sinon, pour fêter l'arrivée de l'été, Patrick Drahi a racheté pour près de 12 millions d’actions Altice (Challenges, 16/06).
700Mhz
Les opérateurs vont bientôt connaître la procédure retenue pour acquérir les fréquences de la bande 700 MHz. Le document officiel de l’appel d’offres sera publié par le gouvernement courant juillet, pour un lancement effectif de la procédure à la fin du mois. L’Etat en espère 2 milliards.
Selon le quotidien Les Echos du 15/06, une première série d’enchères fermée permettrait de réserver un lot au quatre opérateurs et une seconde serait ouverte pour de véritables enchères. Le premier tour permettrait de répondre à la demande de Free de ne pas être « écartée » des enchères, tout en limitant le montant des investissements pour Bouygues Telecom. Le deuxième tour permettrait à ceux qui le souhaitent de surenchérir normalement.
- @hammett_92
Brèves du sport business et des médias - N°108
Fermeture de Sport+
La concurrence de BeIn Sports, le rachat d’Eurosport par le mastodonte américain Discovery et l’arrivée de Bolloré commencent à avoir des effets sur la politique du Groupe Canal+ : c’est le bloc défensif qui va jouer plus bas…
Pour faire des économies, c’est d’abord la chaine Sport+ qui va fermer ses portes le 26 juin (L’Equipe, 24/03). Il s’agit pour Canal+ de se recentrer sur ses droits premium. Les droits de Sport+ vont donc être transférés sur Canal+ Sport ou remis sur le marché.
Le site Mediasportif récapitule les droits qui alimentent la chaine : Championnat brésilien (jusqu’en 2016) ; Éliminatoires Euro 2016 et Coupe du Monde 2018 ; 1 match de Ligue 2 (dès 2016) ; Coupe Davis et Fed Cup (jusqu’à la fin de l’année puis sur beIN SPORTS) ; ATP 250 de Marseille, Metz et Nice ; Championnat de France et Coupe de la Ligue de handball féminin (2017) ; NHL (-2016) ; Pro A, Pro B, Coupe de France, Leaders Cup de basket (2017) ; Liga ACB ; Formule E (2018) ; GP2 (intégré au contrat Formule 1) ; Pétanque ; quelques courses cyclistes.
Nouvelles de quelques droits
Premier effet au niveau des droits tv, les épreuves du mondial de pétanque seront retransmises sur Be In Sports.
D’autre part Canal+ enregistre la perte des championnats italien et allemand au profit d’une exclusivité pour BeIn Sports, qui devrait garder la Liga espagnole. D’où la nécessité pour Canal+ de recentrer sa programmation autour du Top14 et de la Premier League anglaise.
Les droits de ce championnat devraient être remis sur le marché en France début 2016 et d’ici à la fin de l’année ce sont ceux de la F1 qui seront le marché. Actuellement Canal+ paye environ 30 millions d’euros par saison.
Pour rappel les droits tv des championnats italien et allemand était détenu depuis 3 ans à parité entre Canal+ et Be In Sports pour la somme de 22 millions d’euros par saison. Pour le championnat espagnol, beIn Sports paye 22 millions par an, Canal+ débourse 63 millions par an pour le championnat anglais.
De son coté, Canal+ vient de racheter (non exclusivité) à France TV l’ensemble des droits pour les JO d’été de 2016 et 2020. Pour diffuser 31 matchs de la Coupe du Monde de Rugby, Canal+ aurait payé 12,5 millions d’euros à TF1, qui lui aurait mis 45 millions d’euros sur la table.
Fermeture de Sport+
La concurrence de BeIn Sports, le rachat d’Eurosport par le mastodonte américain Discovery et l’arrivée de Bolloré commencent à avoir des effets sur la politique du Groupe Canal+ : c’est le bloc défensif qui va jouer plus bas…
Pour faire des économies, c’est d’abord la chaine Sport+ qui va fermer ses portes le 26 juin (L’Equipe, 24/03). Il s’agit pour Canal+ de se recentrer sur ses droits premium. Les droits de Sport+ vont donc être transférés sur Canal+ Sport ou remis sur le marché.
Le site Mediasportif récapitule les droits qui alimentent la chaine : Championnat brésilien (jusqu’en 2016) ; Éliminatoires Euro 2016 et Coupe du Monde 2018 ; 1 match de Ligue 2 (dès 2016) ; Coupe Davis et Fed Cup (jusqu’à la fin de l’année puis sur beIN SPORTS) ; ATP 250 de Marseille, Metz et Nice ; Championnat de France et Coupe de la Ligue de handball féminin (2017) ; NHL (-2016) ; Pro A, Pro B, Coupe de France, Leaders Cup de basket (2017) ; Liga ACB ; Formule E (2018) ; GP2 (intégré au contrat Formule 1) ; Pétanque ; quelques courses cyclistes.
Nouvelles de quelques droits
Premier effet au niveau des droits tv, les épreuves du mondial de pétanque seront retransmises sur Be In Sports.
D’autre part Canal+ enregistre la perte des championnats italien et allemand au profit d’une exclusivité pour BeIn Sports, qui devrait garder la Liga espagnole. D’où la nécessité pour Canal+ de recentrer sa programmation autour du Top14 et de la Premier League anglaise.
Les droits de ce championnat devraient être remis sur le marché en France début 2016 et d’ici à la fin de l’année ce sont ceux de la F1 qui seront le marché. Actuellement Canal+ paye environ 30 millions d’euros par saison.
Pour rappel les droits tv des championnats italien et allemand était détenu depuis 3 ans à parité entre Canal+ et Be In Sports pour la somme de 22 millions d’euros par saison. Pour le championnat espagnol, beIn Sports paye 22 millions par an, Canal+ débourse 63 millions par an pour le championnat anglais.
De son coté, Canal+ vient de racheter (non exclusivité) à France TV l’ensemble des droits pour les JO d’été de 2016 et 2020. Pour diffuser 31 matchs de la Coupe du Monde de Rugby, Canal+ aurait payé 12,5 millions d’euros à TF1, qui lui aurait mis 45 millions d’euros sur la table.
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°5
Selon le Journal du Dimanche, P.Drahi offre 10 milliards pour racheter Bouygues Telecom et un accord aurait été ytouvé avec Free. Au cours dyu premier semestre, Le patron de SFR avait déjà proposé 8 milliards.
Le JDD, qui s'appuie sur "plusieurs sources" non identifiées, précise que cette offre mise sur la table il y a dix jours, devrait être examinée mardi lors d'un conseil d'administration du groupe Bouygues.
"L'offre de Drahi n'est pas convenable et pas bouclée, notamment son financement", affirme au JDD un lieutenant de Martin Bouygues, une manière selon le journal de "faire monter les enchères". "Patrick Drahi propose de payer en cash" au moyen d'un emprunt auprès de BNP Paribas, ajoute le journal selon lequel le montant avancé est "25% plus cher que les 8 milliards estimés par les marchés" pour Bouygues Telecom.
Toujours d'après le JDD, SFR reprendrait la totalité des 11 millions de clients en téléphonie mobile de Bouygues Telecom. Un accord a été trouvé avec Free "pour éviter des obstacles en matière de concurrence" : le groupe rival de Xavier Niel "reprendra une partie des fréquences, des antennes et des boutiques de Bouygues", écrit le JDD.
En rachetant Bouygues Telecom, SFR deviendrait le premier opérateur mobile français avec la moitié du marché et le deuxième pour l'accès à internet derrière Orange.
Consolidation en vue ? Martin Bouygues va-t-il craquer ?
Selon le Journal du Dimanche, P.Drahi offre 10 milliards pour racheter Bouygues Telecom et un accord aurait été ytouvé avec Free. Au cours dyu premier semestre, Le patron de SFR avait déjà proposé 8 milliards.
Le JDD, qui s'appuie sur "plusieurs sources" non identifiées, précise que cette offre mise sur la table il y a dix jours, devrait être examinée mardi lors d'un conseil d'administration du groupe Bouygues.
"L'offre de Drahi n'est pas convenable et pas bouclée, notamment son financement", affirme au JDD un lieutenant de Martin Bouygues, une manière selon le journal de "faire monter les enchères". "Patrick Drahi propose de payer en cash" au moyen d'un emprunt auprès de BNP Paribas, ajoute le journal selon lequel le montant avancé est "25% plus cher que les 8 milliards estimés par les marchés" pour Bouygues Telecom.
Toujours d'après le JDD, SFR reprendrait la totalité des 11 millions de clients en téléphonie mobile de Bouygues Telecom. Un accord a été trouvé avec Free "pour éviter des obstacles en matière de concurrence" : le groupe rival de Xavier Niel "reprendra une partie des fréquences, des antennes et des boutiques de Bouygues", écrit le JDD.
En rachetant Bouygues Telecom, SFR deviendrait le premier opérateur mobile français avec la moitié du marché et le deuxième pour l'accès à internet derrière Orange.
Consolidation en vue ? Martin Bouygues va-t-il craquer ?
- @hammett_92
En cas de rachat de Bouygues par SFR, le marché serait le suivant

SFR en tête sur le mobile, Orange sur le fixe et SFR sur le nombre total de clients. Bien sur, la perte de clients de Bouygues Telecom, voir la vente d'une parie de sa clientèle ou celle de SFR rééquilibrerait un peu, avec deux gros morceaux quasiment à égalité : SFR et Orange et Free. SFR serait largement dominant sur le très haut débit. De toute façon, l'Autorité De La Concurrence y trouverait à redire.
Sur le très haut débit, le marché serait le suivant


SFR en tête sur le mobile, Orange sur le fixe et SFR sur le nombre total de clients. Bien sur, la perte de clients de Bouygues Telecom, voir la vente d'une parie de sa clientèle ou celle de SFR rééquilibrerait un peu, avec deux gros morceaux quasiment à égalité : SFR et Orange et Free. SFR serait largement dominant sur le très haut débit. De toute façon, l'Autorité De La Concurrence y trouverait à redire.
Sur le très haut débit, le marché serait le suivant

- @hammett_92
Le ministre de l'Economie opposé au rachat de Bouygues Telecom par SFR. http://www.lejdd.fr/Economie/Emmanuel-M ... SFR-738646
Mais, peut-il le bloquer ?
Mais, peut-il le bloquer ?
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par SFR ? - N°6
C’est demain que le Conseil d’administration de Bouygues Telecom se réunit pour examiner l’offre de rachat par SFR. Ce rachat est envisagé depuis le rachat de SFR par P. Drahi au printemps 2014, même si les rumeurs s’étaient calmées ces derniers mois, à part par quelques relances de Stéphane Richard qui défendait le principe de la consolidation des télécoms et le passage de 4 à 3 acteurs.
Orange plutôt bienveillant
Lors d'une journée de conférences organisées par l'Idate (Zdnet, 16/06), Stéphane Richard – le pédégé d’Orange – en avait remis une couche : "Dans les grands marchés en dehors de l'Europe il y a beaucoup moins d'opérateurs. Et il y a beaucoup de consolidation. L'Angleterre est ainsi passée de 5 à 3 opérateurs. Pourquoi diable cette logique de consolidation ne serait pas à l'œuvre en France ? Je pense que la taille du marché français est plutôt dimensionné pour un marché à trois, notamment compte tenu des investissements qui sont nécessaires de la convergence fixe-mobile, mais ça prendra peut-être un certain temps à se mettre en place".
Sur son compte Twitter, Stéphane Richard a même publié une infographie illustrant les mouvements de consolidation en Europe.

Orange a réagit à l’annonce du rachat de Bouygues Telecom par SFR : "Orange ne fait pas partie de ce deal et il n'y a pas de discussions aujourd'hui (…) Orange n'est pas l'opérateur qui a le plus besoin de consolidation en France. Cependant, nous restons ouverts aux discussions avec les autres acteurs pour voir si nous pouvons faciliter un accord (…) Il est évident que Orange n'acceptera pas la reprise des salariés si ceci ne fait pas partie d'un accord créateur de valeur pour le groupe" (Challenges, 21/06).
Bref, si cela rapporte Orange est prêt à donner un coup de main.
Le ministre de l’Economie contre, mais réaliste ?
Si le Ministre de l’Economie est plutôt contre (JDD, 21/06) : "Je dis et répète que la consolidation n'est pas aujourd'hui souhaitable pour le secteur. L'emploi, l'investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d'une consolidation sont à ces égards négatives, comme l'ont prouvé les cas récents en Europe"
Il laisse toutefois une petite porte ouverte : "Que chacun se concentre sur les engagements pris en matière d'investissement, sur l'innovation, sur l'attribution imminente de la bande (de fréquences) 700 MHz et sur les opérations. C'est cela qui est bon pour l'emploi dans le secteur, pour la production et l'équipement du pays (…) Je continuerai à être très vigilant sur l'ensemble de ces sujets et sur le respect des engagements pris par les opérateurs. Je les réunirai à nouveau le 16 juillet prochain afin de faire le point entre autres sur le très haut débit"
Prise de position forte, mais pour quelle incidence ? L’objectif est de limiter la possible casse sociale que mais aussi a réussite des enchères sur la bande de fréquences du 700MHz. Son prédécesseur était contre le rachat de SFR par Altice/Numericable et plutôt favorable à un rachat par Bouygues Télécom.
L’Union Européenne contre par principe
Un point de vue globalement partagé par la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager : "Les opérateurs disent que s'ils ne peuvent pas fusionner avec leurs concurrents dans un pays, ils ne pourront pas investir suffisamment. J'ai souvent entendu ce discours, mais je n'en ai jamais eu la preuve." Pour elle, "il y a de nombreux exemples où une consolidation excessive débouche sur une moindre concurrence, un renchérissement des factures payées par les consommateurs et une moindre innovation". (La Tribune, 19/06).
Au contraire, pour le PDG d’Orange : "aux Etats-Unis, marché très concentré, les investissements ont crû de plus de 50 % entre 2006 et 2013, alors que les investissements des sept principaux opérateurs européens ont baissé de 7 % sur la même période". (Le Monde, 16/06).
Riche débat sur les lois et théories économiques…
C’est demain que le Conseil d’administration de Bouygues Telecom se réunit pour examiner l’offre de rachat par SFR. Ce rachat est envisagé depuis le rachat de SFR par P. Drahi au printemps 2014, même si les rumeurs s’étaient calmées ces derniers mois, à part par quelques relances de Stéphane Richard qui défendait le principe de la consolidation des télécoms et le passage de 4 à 3 acteurs.
Orange plutôt bienveillant
Lors d'une journée de conférences organisées par l'Idate (Zdnet, 16/06), Stéphane Richard – le pédégé d’Orange – en avait remis une couche : "Dans les grands marchés en dehors de l'Europe il y a beaucoup moins d'opérateurs. Et il y a beaucoup de consolidation. L'Angleterre est ainsi passée de 5 à 3 opérateurs. Pourquoi diable cette logique de consolidation ne serait pas à l'œuvre en France ? Je pense que la taille du marché français est plutôt dimensionné pour un marché à trois, notamment compte tenu des investissements qui sont nécessaires de la convergence fixe-mobile, mais ça prendra peut-être un certain temps à se mettre en place".
Sur son compte Twitter, Stéphane Richard a même publié une infographie illustrant les mouvements de consolidation en Europe.

Orange a réagit à l’annonce du rachat de Bouygues Telecom par SFR : "Orange ne fait pas partie de ce deal et il n'y a pas de discussions aujourd'hui (…) Orange n'est pas l'opérateur qui a le plus besoin de consolidation en France. Cependant, nous restons ouverts aux discussions avec les autres acteurs pour voir si nous pouvons faciliter un accord (…) Il est évident que Orange n'acceptera pas la reprise des salariés si ceci ne fait pas partie d'un accord créateur de valeur pour le groupe" (Challenges, 21/06).
Bref, si cela rapporte Orange est prêt à donner un coup de main.
Le ministre de l’Economie contre, mais réaliste ?
Si le Ministre de l’Economie est plutôt contre (JDD, 21/06) : "Je dis et répète que la consolidation n'est pas aujourd'hui souhaitable pour le secteur. L'emploi, l'investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d'une consolidation sont à ces égards négatives, comme l'ont prouvé les cas récents en Europe"
Il laisse toutefois une petite porte ouverte : "Que chacun se concentre sur les engagements pris en matière d'investissement, sur l'innovation, sur l'attribution imminente de la bande (de fréquences) 700 MHz et sur les opérations. C'est cela qui est bon pour l'emploi dans le secteur, pour la production et l'équipement du pays (…) Je continuerai à être très vigilant sur l'ensemble de ces sujets et sur le respect des engagements pris par les opérateurs. Je les réunirai à nouveau le 16 juillet prochain afin de faire le point entre autres sur le très haut débit"
Prise de position forte, mais pour quelle incidence ? L’objectif est de limiter la possible casse sociale que mais aussi a réussite des enchères sur la bande de fréquences du 700MHz. Son prédécesseur était contre le rachat de SFR par Altice/Numericable et plutôt favorable à un rachat par Bouygues Télécom.
L’Union Européenne contre par principe
Un point de vue globalement partagé par la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager : "Les opérateurs disent que s'ils ne peuvent pas fusionner avec leurs concurrents dans un pays, ils ne pourront pas investir suffisamment. J'ai souvent entendu ce discours, mais je n'en ai jamais eu la preuve." Pour elle, "il y a de nombreux exemples où une consolidation excessive débouche sur une moindre concurrence, un renchérissement des factures payées par les consommateurs et une moindre innovation". (La Tribune, 19/06).
Au contraire, pour le PDG d’Orange : "aux Etats-Unis, marché très concentré, les investissements ont crû de plus de 50 % entre 2006 et 2013, alors que les investissements des sept principaux opérateurs européens ont baissé de 7 % sur la même période". (Le Monde, 16/06).
Riche débat sur les lois et théories économiques…
- @hammett_92
Communiqué d'Iliad : "Iliad annonce être entré en négociations exclusives avec Numericable-SFR pour l’achat d'un portefeuille d'actifs dans le cadre de l’offre remise par Altice en vue de l’acquisition de Bouygues Telecom par Numericable-SFR. Cette opération reste subordonnée à la négociation des accords définitifs et à l’acceptation par Bouygues de l’offre d'acquisition.
Et Altice également : "June 22, 2015 - Altice S.A. (Euronext: ATC) announces that it has made an offer to acquire Bouygues Telecom through Altice's subsidiary, umericable-SFR.Altice will update the market in due course".
Et enfin Bouygues : "Bouygues confirme avoir reçu du groupe Altice une offre non sollicitée d’entrée en négociations pour la cession de Bouygues Telecom. Le conseil d’administration de Bouygues se réunira mardi 23 juin 2015 pour examiner la lettre d’Altice. Aucune négociation n’est en cours."
Cela se précise...
Et Altice également : "June 22, 2015 - Altice S.A. (Euronext: ATC) announces that it has made an offer to acquire Bouygues Telecom through Altice's subsidiary, umericable-SFR.Altice will update the market in due course".
Et enfin Bouygues : "Bouygues confirme avoir reçu du groupe Altice une offre non sollicitée d’entrée en négociations pour la cession de Bouygues Telecom. Le conseil d’administration de Bouygues se réunira mardi 23 juin 2015 pour examiner la lettre d’Altice. Aucune négociation n’est en cours."
Cela se précise...
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°7
C'est ce soir que le Conseil d’administration de Bouygues Telecom se réunit pour examiner l’offre de rachat par SFR. Si SFR rachetait Bouygues Télécom quels pourraient être la réponse de l’Autorité De La Concurrence à la création du nouvel ensemble, et de l’ARCEP ? Les deux régulateurs s'étaient déjà exprimés lors des premières rumeurs de rachat.
Enfin, l’Union Européenne aurait-elle son mot à dire ? Alors que la position du gouvernement soit d’y mettre des conditions solides.
l’ADLC
Lors d’une interview à la lettre de l'ARCEP(11/2014). Bruno Lassere son président déclarait que : "l’ADLC serait extrêmement attentive à la puissance du nouvel ensemble (…) je ne suis pas adepte du meccano, je n'ai aucune vision préalable ni pensée unique. La qualité de la concurrence ne vient pas d'un nombre idéal d'acteurs, ni d'un chiffre magique, mais des incitations qui seront maintenues entre les opérateurs pour qu'ils puissent continuer à se faire une concurrence non seulement en termes de prix, mais aussi en qualité et en innovation"
Quelles pourraient être les concessions demandées par l’ADLC ? Une vente de fréquences et de supports à Free ? Cela est en cours. Une ouverture plus grande du réseau câble de NC et du marché pro (Completel + Bouygues pro) ? Et bien sur une ouverture plus grande aux mvno’s.
L’ARCEP
Pour l’ARCEP, Sébastien Soriano, s’était exprimé lors d’une interview au quotidien Les Echos (27/01) : "On ne demande pas à un arbitre de foot de commenter le jeu sur le terrain. Notre job, à l’ARCEP, c’est de faire fonctionner le marché tel qu’il est, en créant les bonnes incitations. Il est pour cela nécessaire que le régulateur ait une vision panoramique du fonctionnement du secteur. Dans cette photographie globale, on trouve bien sûr des questions comme l’itinérance, la mutualisation des réseaux ou encore l’accès aux points hauts mobiles".
Quelles incidences : un report des enchères sur le 700Mhz ? Ce serait mettre en difficulté le Gouvernement. C’est donc exclu. Par contre, il est certain que le montant ne sera pas aussi important avec un concurrent en moins.
Examen par l’Union Européenne ?
Le rachat serait-il examiné par les instances européennes ? A priori non. Si l’on se réfère aux textes pris en compte pour le rachat de SFR par Altice/Numericable. L’ARCEP avait publié l’avis de l'Autorité de la Concurrence et en préambule l'ADLC y rappelait les règles concernant le passage devant les autorités :
"Les entreprises concernées réalisent ensemble un chiffre d’affaires sur le plan mondial de plus de 150 millions d’euros (Altice : 2,8 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice). Chacune de ces entreprises a réalisé, en France, un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros (groupe Altice : 1,5 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice).
Les seuils de notification de l’article 1 paragraphe 2 du règlement (CE) 139/2004 sont franchis mais chacune des entreprises concernées réalise plus des deux tiers de son chiffre d’affaires dans l’Union en France. L’opération ne relève donc pas de la 11 compétence de l’Union européenne. En revanche, les seuils de contrôle mentionnés au I de l’article L. 430-2 du code de commerce sont franchis. Cette opération est donc soumise aux dispositions des articles L. 430-3 et suivants du code de commerce relatifs à la concentration économique.".
Le gouvernement
Manuel Valls a posé cinq conditions à un rapprochement entre les opérateurs Numericable-SFR et Bouygues Telecom : "Toute opération qui ne répondrait pas à ces enjeux majeurs ne peut pas avoir le soutien du gouvernement". Citant l'emploi, l'investissement, la vente des fréquences, l'innovation et la qualité de service. Eric Denoyer le DG de SFR lui a répondu favorablement (Les Echos, 23/06).
C'est ce soir que le Conseil d’administration de Bouygues Telecom se réunit pour examiner l’offre de rachat par SFR. Si SFR rachetait Bouygues Télécom quels pourraient être la réponse de l’Autorité De La Concurrence à la création du nouvel ensemble, et de l’ARCEP ? Les deux régulateurs s'étaient déjà exprimés lors des premières rumeurs de rachat.
Enfin, l’Union Européenne aurait-elle son mot à dire ? Alors que la position du gouvernement soit d’y mettre des conditions solides.
l’ADLC
Lors d’une interview à la lettre de l'ARCEP(11/2014). Bruno Lassere son président déclarait que : "l’ADLC serait extrêmement attentive à la puissance du nouvel ensemble (…) je ne suis pas adepte du meccano, je n'ai aucune vision préalable ni pensée unique. La qualité de la concurrence ne vient pas d'un nombre idéal d'acteurs, ni d'un chiffre magique, mais des incitations qui seront maintenues entre les opérateurs pour qu'ils puissent continuer à se faire une concurrence non seulement en termes de prix, mais aussi en qualité et en innovation"
Quelles pourraient être les concessions demandées par l’ADLC ? Une vente de fréquences et de supports à Free ? Cela est en cours. Une ouverture plus grande du réseau câble de NC et du marché pro (Completel + Bouygues pro) ? Et bien sur une ouverture plus grande aux mvno’s.
L’ARCEP
Pour l’ARCEP, Sébastien Soriano, s’était exprimé lors d’une interview au quotidien Les Echos (27/01) : "On ne demande pas à un arbitre de foot de commenter le jeu sur le terrain. Notre job, à l’ARCEP, c’est de faire fonctionner le marché tel qu’il est, en créant les bonnes incitations. Il est pour cela nécessaire que le régulateur ait une vision panoramique du fonctionnement du secteur. Dans cette photographie globale, on trouve bien sûr des questions comme l’itinérance, la mutualisation des réseaux ou encore l’accès aux points hauts mobiles".
Quelles incidences : un report des enchères sur le 700Mhz ? Ce serait mettre en difficulté le Gouvernement. C’est donc exclu. Par contre, il est certain que le montant ne sera pas aussi important avec un concurrent en moins.
Examen par l’Union Européenne ?
Le rachat serait-il examiné par les instances européennes ? A priori non. Si l’on se réfère aux textes pris en compte pour le rachat de SFR par Altice/Numericable. L’ARCEP avait publié l’avis de l'Autorité de la Concurrence et en préambule l'ADLC y rappelait les règles concernant le passage devant les autorités :
"Les entreprises concernées réalisent ensemble un chiffre d’affaires sur le plan mondial de plus de 150 millions d’euros (Altice : 2,8 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice). Chacune de ces entreprises a réalisé, en France, un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros (groupe Altice : 1,5 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice).
Les seuils de notification de l’article 1 paragraphe 2 du règlement (CE) 139/2004 sont franchis mais chacune des entreprises concernées réalise plus des deux tiers de son chiffre d’affaires dans l’Union en France. L’opération ne relève donc pas de la 11 compétence de l’Union européenne. En revanche, les seuils de contrôle mentionnés au I de l’article L. 430-2 du code de commerce sont franchis. Cette opération est donc soumise aux dispositions des articles L. 430-3 et suivants du code de commerce relatifs à la concentration économique.".
Le gouvernement
Manuel Valls a posé cinq conditions à un rapprochement entre les opérateurs Numericable-SFR et Bouygues Telecom : "Toute opération qui ne répondrait pas à ces enjeux majeurs ne peut pas avoir le soutien du gouvernement". Citant l'emploi, l'investissement, la vente des fréquences, l'innovation et la qualité de service. Eric Denoyer le DG de SFR lui a répondu favorablement (Les Echos, 23/06).
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°8
Bouygues dit non à SFR et Orange renvoie dans ses cordes le Ministre de l'Economie. Pendant cette période de chauffe, les seuls à s'être dit oui sont P.Drahi et X.Niel malgré une forte animosité, Capital, 02/03) personnelle.
Bouygues dit non à SFR
Le conseil de Bouygues a refusé la cession de la filiale Bouygues Telecom à SFR pour plus de 10 milliards d’euros. Le communiqué de Bouygues :
"Le conseil est convaincu que le marché des télécoms est à l’aube d’une nouvelle ère de croissance portée par le développement exponentiel des usages numériques. (...) Le conseil considère que Bouygues Telecom a les moyens de retrouver à l’horizon 2017 une marge d’Ebitdaa de 25% minimum (niveau de 2011), celle-ci devant poursuivre sa progression à plus long terme. (...)
Par ailleurs, le conseil estime que l’offre présente un risque d’exécution important qu’il ne revient pas à Bouygues d’assumer, en particulier en matière de droit de la concurrence, que ce soit dans le marché du Mobile ou du Fixe. Aucune réponse pleinement satisfaisante n’est apportée par Altice sur ce sujet essentiel qui serait étudié en détail par l’Autorité de la concurrence. En outre, elle ne prend pas en compte le lancement imminent de la procédure d’attribution des fréquences 700 MHz et ses conséquences sur l’opération. (...)
Enfin, le conseil a apporté une grande attention aux conséquences d’une consolidation du marché sur l’emploi ainsi qu’aux risques sociaux nécessairement liés à une telle opération."
Non définitif ou volonté de faire monter le tarif ? A suivre maintenant après l’attribution des fréquences 700MHz.
Stéphane Richard dit "de quoi je me mêle" à Emmanuel Macron
Avant la décision du CA de Bouygues, Stéphane Richard est revenu lors d’une interview sur la situation de consolidation des télécoms et sur le « poids » du pouvoir politique. Il pense que le gouvernement n'avait "vraiment pas les outils en mains pour empêcher" ce rachat.
"C'est un sujet pour l'Autorité de la concurrence, le gouvernement n'a vraiment pas les outils en mains pour l'empêcher (…) L'industrie est composée d'entreprises privées et, dans les faits, ce que l'on prend en compte ce sont les règles de concurrence. Les souhaits ou les déclarations politiques ne sont pas vraiment quelque chose d'important (…) hommes politiques devaient être un peu plus humbles et prudents sur ce qu'il disent sur l'industrie".
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un peu tendu entre le patron d’Orange et le Ministre de L’économie. Stéphane Richard plaide pour le passage de 3 à 4 opérateurs, ce n’est pas la priorité pour le Ministre de l’Economie.
Bouygues dit non à SFR et Orange renvoie dans ses cordes le Ministre de l'Economie. Pendant cette période de chauffe, les seuls à s'être dit oui sont P.Drahi et X.Niel malgré une forte animosité, Capital, 02/03) personnelle.
Bouygues dit non à SFR
Le conseil de Bouygues a refusé la cession de la filiale Bouygues Telecom à SFR pour plus de 10 milliards d’euros. Le communiqué de Bouygues :
"Le conseil est convaincu que le marché des télécoms est à l’aube d’une nouvelle ère de croissance portée par le développement exponentiel des usages numériques. (...) Le conseil considère que Bouygues Telecom a les moyens de retrouver à l’horizon 2017 une marge d’Ebitdaa de 25% minimum (niveau de 2011), celle-ci devant poursuivre sa progression à plus long terme. (...)
Par ailleurs, le conseil estime que l’offre présente un risque d’exécution important qu’il ne revient pas à Bouygues d’assumer, en particulier en matière de droit de la concurrence, que ce soit dans le marché du Mobile ou du Fixe. Aucune réponse pleinement satisfaisante n’est apportée par Altice sur ce sujet essentiel qui serait étudié en détail par l’Autorité de la concurrence. En outre, elle ne prend pas en compte le lancement imminent de la procédure d’attribution des fréquences 700 MHz et ses conséquences sur l’opération. (...)
Enfin, le conseil a apporté une grande attention aux conséquences d’une consolidation du marché sur l’emploi ainsi qu’aux risques sociaux nécessairement liés à une telle opération."
Non définitif ou volonté de faire monter le tarif ? A suivre maintenant après l’attribution des fréquences 700MHz.
Stéphane Richard dit "de quoi je me mêle" à Emmanuel Macron
Avant la décision du CA de Bouygues, Stéphane Richard est revenu lors d’une interview sur la situation de consolidation des télécoms et sur le « poids » du pouvoir politique. Il pense que le gouvernement n'avait "vraiment pas les outils en mains pour empêcher" ce rachat.
"C'est un sujet pour l'Autorité de la concurrence, le gouvernement n'a vraiment pas les outils en mains pour l'empêcher (…) L'industrie est composée d'entreprises privées et, dans les faits, ce que l'on prend en compte ce sont les règles de concurrence. Les souhaits ou les déclarations politiques ne sont pas vraiment quelque chose d'important (…) hommes politiques devaient être un peu plus humbles et prudents sur ce qu'il disent sur l'industrie".
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un peu tendu entre le patron d’Orange et le Ministre de L’économie. Stéphane Richard plaide pour le passage de 3 à 4 opérateurs, ce n’est pas la priorité pour le Ministre de l’Economie.
- @hammett_92