Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile
Rachat de Bouygues Telecom par Orange ? N°11
Le rachat de Bouygues Telecom par Orange ferait passer le nombre d’opérateurs de 4 à 3 aussi bien dans le mobile que sur le fixe. Et cela pose une question : quid de la concurrence ? Et donc craintes sur une remontée des prix.
Que-Choisir vient de publier un communiqué dans ce sens. L’association demande aux autorités de régulation d’:"imposer toutes les mesures garantissant aux consommateurs le maintien sur le long terme d’une réelle intensité concurrentielle" et propose mettre en place des : "conditions techniques et tarifaires favorables à l’accueil d’opérateurs virtuels aux réseaux mobiles et fixes, éventuellement gel de fréquences mobiles pour un potentiel futur opérateur de réseau)". C’est généralement ce qu’impose la Commission Européenne lors du rachat d’un opérateur.
Stéphane Richard – le pédégé d’Orange – lui a répondu : "Je le dis très clairement: en aucune manière si rapprochement il devait y avoir entre Orange et Bouygues Telecom, cela ne se traduirait par une augmentation des prix. La question n'est pas là" (BFM, 05/01).
A plusieurs reprises, l’Autorité De La Concurrence a rappelé que le dynamisme du marché ne se mesurait pas au nombre d’acteurs sur le marché. Et dernièrement Bruno Lasserre son président l’a rappelé lors d’une interview à France Info (17/12) : "Soyons clairs. Pour la concurrence, quatre opérateurs, c’est mieux que trois. Qui pourrait dire le contraire ? Et qui pourrait nier le rôle de Free qui a sérieusement animé un marché insuffisamment concurrentiel au départ ? (...) Mais faut-il avoir la religion de quatre et dire que la concurrence est uniquement une affaire de nombres ? Certainement pas (...) Il faut avoir un équilibre dynamique dans lequel rien n’est jamais acquis et certains opérateurs veulent bousculer l’ordre établi.".
Avec le lancement de la 4G, la baisse des prix dans le mobile s’est globalement arrêté. Seul SFR pour des raisons financières a augmenté quelques tarifs de ses offres, ce qui lui vaut aussi de perdre des clients et de voir Free arriver sur ses talons dans le fixe.
Difficile de préjuger de la future politique tarifaire si ce rachat devient effectif. Free qui est toujours en conquête de part de marché sur le mobile devrait continuer à maintenir des prix bas. Sur le fixe seul, cela fait longtemps que les tarifs n’ont pas fondamentalement bougé. Le mouvement déclenché par Bouygues il y a deux n’a fait qu’accentuer les promotions diverses et variées, sans que les prix faciaux ne changent.
Le rachat de Bouygues Telecom par Orange ferait passer le nombre d’opérateurs de 4 à 3 aussi bien dans le mobile que sur le fixe. Et cela pose une question : quid de la concurrence ? Et donc craintes sur une remontée des prix.
Que-Choisir vient de publier un communiqué dans ce sens. L’association demande aux autorités de régulation d’:"imposer toutes les mesures garantissant aux consommateurs le maintien sur le long terme d’une réelle intensité concurrentielle" et propose mettre en place des : "conditions techniques et tarifaires favorables à l’accueil d’opérateurs virtuels aux réseaux mobiles et fixes, éventuellement gel de fréquences mobiles pour un potentiel futur opérateur de réseau)". C’est généralement ce qu’impose la Commission Européenne lors du rachat d’un opérateur.
Stéphane Richard – le pédégé d’Orange – lui a répondu : "Je le dis très clairement: en aucune manière si rapprochement il devait y avoir entre Orange et Bouygues Telecom, cela ne se traduirait par une augmentation des prix. La question n'est pas là" (BFM, 05/01).
A plusieurs reprises, l’Autorité De La Concurrence a rappelé que le dynamisme du marché ne se mesurait pas au nombre d’acteurs sur le marché. Et dernièrement Bruno Lasserre son président l’a rappelé lors d’une interview à France Info (17/12) : "Soyons clairs. Pour la concurrence, quatre opérateurs, c’est mieux que trois. Qui pourrait dire le contraire ? Et qui pourrait nier le rôle de Free qui a sérieusement animé un marché insuffisamment concurrentiel au départ ? (...) Mais faut-il avoir la religion de quatre et dire que la concurrence est uniquement une affaire de nombres ? Certainement pas (...) Il faut avoir un équilibre dynamique dans lequel rien n’est jamais acquis et certains opérateurs veulent bousculer l’ordre établi.".
Avec le lancement de la 4G, la baisse des prix dans le mobile s’est globalement arrêté. Seul SFR pour des raisons financières a augmenté quelques tarifs de ses offres, ce qui lui vaut aussi de perdre des clients et de voir Free arriver sur ses talons dans le fixe.
Difficile de préjuger de la future politique tarifaire si ce rachat devient effectif. Free qui est toujours en conquête de part de marché sur le mobile devrait continuer à maintenir des prix bas. Sur le fixe seul, cela fait longtemps que les tarifs n’ont pas fondamentalement bougé. Le mouvement déclenché par Bouygues il y a deux n’a fait qu’accentuer les promotions diverses et variées, sans que les prix faciaux ne changent.
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par Orange ? N°12
Macron bienveillant mais attentif
Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet de cet éventuel rachat. Il évaluera la situation selon des critères "simples" comme l’investissement, l’emploi et la protection des consommateurs mais aussi la création de valeur. Il a réaffirmé que l’Etat restera "un actionnaire de référence" chez Orange (Les Echos, 06/01).
Autre voix gouvernementale, Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargé du Numérique, a déclaré à Europe1 que : "Il ne faut pas faire preuve de dogmatisme", tout en rappelant qu’il fallait que les opérateurs retrouvent des marges et qu’il fallait être vigilant sur d’éventuelles hausses de prix (Europe 1, 05/01).
SFR joue le mal-aimé !
SFR via la voix de son pédégé Michel Combes s’est exprimé sur ce rapprochement : " On avait nous-même proposé de racheter Bouygues Telecom il y a six mois, donc de passer de 4 à 3. Mais ça ne s’est pas fait. C’est la vie des affaires. Aujourd’hui, notre priorité c’est le développement de SFR et notre activité à l’international".
Toutefois après le constat, une pointe d’amertume ironique: "Le rapprochement entre le numéro deux et le numéro trois du secteur semblait poser problème il y a six mois, alors qu’aujourd’hui il n’y en aurait aucun pour un mariage entre le numéro un, avec l’Etat au capital, et le numéro trois. Etonnant, non ?" (Les Echos, 07/01).
Orange et Bouygues se sont exprimés. Les Ministres concernés se sont exprimés. L'Autorité de la Concurrence s'est exprimé. SFR s'est exprimé. Reste Free à la faire...
Macron bienveillant mais attentif
Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet de cet éventuel rachat. Il évaluera la situation selon des critères "simples" comme l’investissement, l’emploi et la protection des consommateurs mais aussi la création de valeur. Il a réaffirmé que l’Etat restera "un actionnaire de référence" chez Orange (Les Echos, 06/01).
Autre voix gouvernementale, Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargé du Numérique, a déclaré à Europe1 que : "Il ne faut pas faire preuve de dogmatisme", tout en rappelant qu’il fallait que les opérateurs retrouvent des marges et qu’il fallait être vigilant sur d’éventuelles hausses de prix (Europe 1, 05/01).
SFR joue le mal-aimé !
SFR via la voix de son pédégé Michel Combes s’est exprimé sur ce rapprochement : " On avait nous-même proposé de racheter Bouygues Telecom il y a six mois, donc de passer de 4 à 3. Mais ça ne s’est pas fait. C’est la vie des affaires. Aujourd’hui, notre priorité c’est le développement de SFR et notre activité à l’international".
Toutefois après le constat, une pointe d’amertume ironique: "Le rapprochement entre le numéro deux et le numéro trois du secteur semblait poser problème il y a six mois, alors qu’aujourd’hui il n’y en aurait aucun pour un mariage entre le numéro un, avec l’Etat au capital, et le numéro trois. Etonnant, non ?" (Les Echos, 07/01).
Orange et Bouygues se sont exprimés. Les Ministres concernés se sont exprimés. L'Autorité de la Concurrence s'est exprimé. SFR s'est exprimé. Reste Free à la faire...
- @hammett_92
L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin septembre 2015. Ces statistiques permettent d’avoir une image définitive du nombre de clients sur le haut et très haut débit. Il y a peu de différences avec les chiffres provisoires publiés début septembre.
1- Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI

Le rachat de Bouygues par Orange conduirait à une part de marché de 50,1%. A noter que Free est sur les talons de SFR : il n'y a que 83 000 clients de différence.
Précisions
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total ARCEP à fin septembre 2015 défalqué des totaux publiés par les opérateurs à fin juin.
- Pour lire le tableau : Orange est à 39,94% de parts de marché avec 10,613 millions de clients et a recruté 355 000 nouveaux clients entre le T3 2014 et le T3 2015, soit une augmentation de 3,5% de sa base clientèle.
2- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)

Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 3,6%. En 2014, sur la même période, ce taux était de 4,0%. Le marché est en voie de stagnation et est uniquement porté par le développement du très haut débit. A noter que la croissance sur les douze derniers mois est juste en dessous du million avec 920 000 nouveaux abonnements. Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 301 000 nouveaux clients.
Le nombre d'abonnements à haut débit s'élève à 22,6 millions, soit un recul de 464 000 sur un an trimestre et une hausse de 43 000 sur le trimestre.
Pour le FTTH, sur un an, c'est une augmentation de 648 000 et pour les autres abonnements THD, c'est 284 000 et 452 000 pour un débit compris entre 30 et 100 Mbit/s.
1- Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI

Le rachat de Bouygues par Orange conduirait à une part de marché de 50,1%. A noter que Free est sur les talons de SFR : il n'y a que 83 000 clients de différence.
Précisions
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total ARCEP à fin septembre 2015 défalqué des totaux publiés par les opérateurs à fin juin.
- Pour lire le tableau : Orange est à 39,94% de parts de marché avec 10,613 millions de clients et a recruté 355 000 nouveaux clients entre le T3 2014 et le T3 2015, soit une augmentation de 3,5% de sa base clientèle.
2- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)

Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 3,6%. En 2014, sur la même période, ce taux était de 4,0%. Le marché est en voie de stagnation et est uniquement porté par le développement du très haut débit. A noter que la croissance sur les douze derniers mois est juste en dessous du million avec 920 000 nouveaux abonnements. Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 301 000 nouveaux clients.
Le nombre d'abonnements à haut débit s'élève à 22,6 millions, soit un recul de 464 000 sur un an trimestre et une hausse de 43 000 sur le trimestre.
Pour le FTTH, sur un an, c'est une augmentation de 648 000 et pour les autres abonnements THD, c'est 284 000 et 452 000 pour un débit compris entre 30 et 100 Mbit/s.
- @hammett_92
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°155
Orange Banque
Orange vient d’annoncer être rentré en négociations exclusives avec Groupama pour racheter 65% de la filiale bancaire de l’assureur. Orange prévoit le lancement de ces nouveaux services pour début 2017 en France. Ce sera ensuite le tour de la Belgique et de l’Espagne. Pour Orange : « Nous voulons être dans le siège du conducteur et non du passager. Groupama Banque n’étant en outre pas un acteur traditionnel, il va nous permettre d’être véritablement disruptif » L’Objectif d’Orange est de diversifier ses revenus comme annoncé dans son plan Essentiel 2020.
Groupama Banque compte 530 000 clients et avec la combinaison de son réseau de boutiques, Orange espère participer à la croissance du marché de la banque mobile. Il va d'abord devoir former des commerciaux pour cela. Il y a du travail.
Le million pour Orange ?
Stéphane Richard – le pédégé d’Orange – l’avait réaffirmé sur Twitter : Orange serait à 1 million de clients raccordés au FTTH à fin décembre. Est-ce que la promesse a-t-elle été tenue ? Réponse ce matin lors de la présentation des voeux à la presse ?

Free
Free avait également annoncé qu’il pourrait lancer une offre en ZMD et cela pourrait même être "une des surprises de Free en 2015". Rien ne s'est passé. La promesse sera-t-elle tenue en 2016 ? (lafibre.info 02/2015).
Orange Banque
Orange vient d’annoncer être rentré en négociations exclusives avec Groupama pour racheter 65% de la filiale bancaire de l’assureur. Orange prévoit le lancement de ces nouveaux services pour début 2017 en France. Ce sera ensuite le tour de la Belgique et de l’Espagne. Pour Orange : « Nous voulons être dans le siège du conducteur et non du passager. Groupama Banque n’étant en outre pas un acteur traditionnel, il va nous permettre d’être véritablement disruptif » L’Objectif d’Orange est de diversifier ses revenus comme annoncé dans son plan Essentiel 2020.
Groupama Banque compte 530 000 clients et avec la combinaison de son réseau de boutiques, Orange espère participer à la croissance du marché de la banque mobile. Il va d'abord devoir former des commerciaux pour cela. Il y a du travail.
Le million pour Orange ?
Stéphane Richard – le pédégé d’Orange – l’avait réaffirmé sur Twitter : Orange serait à 1 million de clients raccordés au FTTH à fin décembre. Est-ce que la promesse a-t-elle été tenue ? Réponse ce matin lors de la présentation des voeux à la presse ?

Free
Free avait également annoncé qu’il pourrait lancer une offre en ZMD et cela pourrait même être "une des surprises de Free en 2015". Rien ne s'est passé. La promesse sera-t-elle tenue en 2016 ? (lafibre.info 02/2015).
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par Orange ? N°13
Lors de sa présentation des vœux à la presse, Stéphane Richard est revenu sur quelques points de l’opération : "C'est Martin Bouygues lui-même qui est venu nous voir cette fois-ci. Pas moi qui ai pris l'initiative (...) Bouygues remplit les conditions pour l'accueillir autour de la table" du conseil (...) le timing se compte en semaines. On saura dans quelques jour si c'est l'autorité de la concurrence en France ou l'Europe (...) A priori plutôt un examen par autorité de la concurrence en France. N'escompte pas une plus grande facilité à Paris / Bruxelles (...) TF1 n'est pas dans les discussions (...) veut une opération créatrice de valeur pour Orange et socialement irréprochable (...) l'opération n'aurait pas d'incidence sur les prix des forfaits pour les consommateurs et que la baisse des prix de la téléphonie en France est un "acquis irréversible"
Selon BFM Business, les "négociations sont entrées dans la phase" où sont associés Free et SFR.
Stéphane Richard était revenu lors de son interview à BFM (05/01) sur le volet social de ce rapprochement : "Orange ne s'engagera jamais dans une opération qui ne soit pas socialement irréprochable. (...) Il n'y aura absolument personne au bord de la route, ni du côté de Bouygues Télécom et a fortiori ni du côté des salariés d'Orange".
D'autre part, voilà qui pourrait enlever une épine du pied à Orange et Bouygues Telecom : Coriolis va entamer des discussions pour racheter les activités entreprises de Bouygues Telecom. Et ceci alors qu’Orange vient va d’être condamné pour abus de position dominante sur le segment entreprise entre 2002 et 2008.
Le quotidien Les Echos (11/01) souligne : "Fin 2014, Bouygues Telecom comptait 1,7 million de clients professionnels, et 800 salariés dédiés à cette activité. Si la société ne communique pas de chiffres précis, analystes et observateurs du marché y évaluent ses revenus à près de 700 millions d’euros (entreprises et petits artisans)".
Selon le cabinet Idate, globalement Orange détient environ 60% du marché entreprises, là où Numericable-SFR en possède environ 25%, Bouygues Telecom 6%, le reste revenant à plusieurs petits opérateurs spécialisés.
Lors de sa présentation des vœux à la presse, Stéphane Richard est revenu sur quelques points de l’opération : "C'est Martin Bouygues lui-même qui est venu nous voir cette fois-ci. Pas moi qui ai pris l'initiative (...) Bouygues remplit les conditions pour l'accueillir autour de la table" du conseil (...) le timing se compte en semaines. On saura dans quelques jour si c'est l'autorité de la concurrence en France ou l'Europe (...) A priori plutôt un examen par autorité de la concurrence en France. N'escompte pas une plus grande facilité à Paris / Bruxelles (...) TF1 n'est pas dans les discussions (...) veut une opération créatrice de valeur pour Orange et socialement irréprochable (...) l'opération n'aurait pas d'incidence sur les prix des forfaits pour les consommateurs et que la baisse des prix de la téléphonie en France est un "acquis irréversible"
Selon BFM Business, les "négociations sont entrées dans la phase" où sont associés Free et SFR.
Stéphane Richard était revenu lors de son interview à BFM (05/01) sur le volet social de ce rapprochement : "Orange ne s'engagera jamais dans une opération qui ne soit pas socialement irréprochable. (...) Il n'y aura absolument personne au bord de la route, ni du côté de Bouygues Télécom et a fortiori ni du côté des salariés d'Orange".
D'autre part, voilà qui pourrait enlever une épine du pied à Orange et Bouygues Telecom : Coriolis va entamer des discussions pour racheter les activités entreprises de Bouygues Telecom. Et ceci alors qu’Orange vient va d’être condamné pour abus de position dominante sur le segment entreprise entre 2002 et 2008.
Le quotidien Les Echos (11/01) souligne : "Fin 2014, Bouygues Telecom comptait 1,7 million de clients professionnels, et 800 salariés dédiés à cette activité. Si la société ne communique pas de chiffres précis, analystes et observateurs du marché y évaluent ses revenus à près de 700 millions d’euros (entreprises et petits artisans)".
Selon le cabinet Idate, globalement Orange détient environ 60% du marché entreprises, là où Numericable-SFR en possède environ 25%, Bouygues Telecom 6%, le reste revenant à plusieurs petits opérateurs spécialisés.
- @hammett_92
L’ARCEP a enfin délivré sa feuille de route sur la fin de l’itinérance 2G/3G de Free sur le réseau Orange et de la mutualisation 4G entre Bouygues Telecom et SFR. Elle est soumise à consultation publique et devraient être adoptées pour fin mars. La feuille de route est donc susceptible d’évoluer.
Pour rappel, cette feuille de route fait suite à l’avis de l’Autorité de la Concurrence rendu en mars 2013 qui jetait les fondements (Communiqué de presse, l’avis) sur l'itinérance et la mutualisation en général et sur l’accord d’itinérance entre Free et Orange. L’ADLC avait donné quelques pistes, mais pas de méthode tout en poussant Free à déployer un réseau 3G et 4G, car en mars 2013, il y avait des craintes pour l’ADLC que Free joue la montre dans ses investissements.
En résumé, fin Itinérance Bouygues/SFR entre fin 2016 et fin 2018. Pour la 3G Free/Orange entre fin 2018 et fin 2020 et pour la 2G Free/Orange entre début 2020 et fin2022.
Ce n’est pas un calendrier spécialement contraignant, mais il donne une bonne visibilité. En 3G, Free doit de toute façon être à 90% de couverture de la population en janvier 2018 et son contrat avec Orange se terminait en décembre 2017.
Reste à savoir que le calendrier de l’ARCEP est construit avec un marché de quatre opérateurs. La donne changerait forcément si Bouygues était racheté par Orange, car cela impliquerait une revente d’une grosse partie du réseau à Free, voir à SFR pour la partie mutualisé.
Est-ce que ce calendrier poussera Free et SFR à vouloir acquérir une partie du réseau de Bouygues afin de répondre à ces nouvelles obligations ? Ce serait certainement le moyen le plus rapide pour s’affranchir des obligations et peut être le moins cher pour y parvenir.
Pour rappel, cette feuille de route fait suite à l’avis de l’Autorité de la Concurrence rendu en mars 2013 qui jetait les fondements (Communiqué de presse, l’avis) sur l'itinérance et la mutualisation en général et sur l’accord d’itinérance entre Free et Orange. L’ADLC avait donné quelques pistes, mais pas de méthode tout en poussant Free à déployer un réseau 3G et 4G, car en mars 2013, il y avait des craintes pour l’ADLC que Free joue la montre dans ses investissements.
En résumé, fin Itinérance Bouygues/SFR entre fin 2016 et fin 2018. Pour la 3G Free/Orange entre fin 2018 et fin 2020 et pour la 2G Free/Orange entre début 2020 et fin2022.
Ce n’est pas un calendrier spécialement contraignant, mais il donne une bonne visibilité. En 3G, Free doit de toute façon être à 90% de couverture de la population en janvier 2018 et son contrat avec Orange se terminait en décembre 2017.
Reste à savoir que le calendrier de l’ARCEP est construit avec un marché de quatre opérateurs. La donne changerait forcément si Bouygues était racheté par Orange, car cela impliquerait une revente d’une grosse partie du réseau à Free, voir à SFR pour la partie mutualisé.
Est-ce que ce calendrier poussera Free et SFR à vouloir acquérir une partie du réseau de Bouygues afin de répondre à ces nouvelles obligations ? Ce serait certainement le moyen le plus rapide pour s’affranchir des obligations et peut être le moins cher pour y parvenir.
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par Orange ? N°14
Est-ce que Free pourrait être un grand gagnant d’un rachat de Bouygues Telecom par Orange ?
C’est ce que semble penser de nombreux experts. Au printemps 2015, lors du rachat avorté de Bouygues par SFR, Free s’était proposé de racheter un millier d’antennes afin de développer son réseau. Au printemps 2014, lors du rachat avorté de SFR par Bouygues, Free avait proposé 1,8 milliard pour racheter une partie du réseau de Bouygues.
A ce jour Free a densifier son réseau et il a fait des emplettes sur le 700MHz et a un peu moins besoins d’autant d’antennes. Mais pour le Cabinet Bearing Point : "Free a un besoin moins pressant d'un réseau déjà installé qu'il y a six mois, lors de l'offre d'Altice, mais récupérer une partie du réseau de Bouygues Telecom lui permettrait de gagner énormément de temps, notamment en vue de la fin de son contrat d'itinérance avec Orange" (JDD, 03/01).
Pour le Cabinet Stallych Consulting : "Xavier Niel et son groupe Iliad ont clairement le choix du roi, ils décident si le deal peut se faire ou non. Qu'ils refusent de racheter certains actifs et c'est l'ensemble de l'accord qui tombe à l'eau" (BFM, 06/01).
Si il rentre dans l’opération, le but de Free va être de payer le moins cher possible. Mais ce rachat lui permettrait aussi de gagner du temps et de se dégager plus rapidement que prévue de l’itinérance Orange et des obligations de l'ARCEP.
Est-ce que Free pourrait être un grand gagnant d’un rachat de Bouygues Telecom par Orange ?
C’est ce que semble penser de nombreux experts. Au printemps 2015, lors du rachat avorté de Bouygues par SFR, Free s’était proposé de racheter un millier d’antennes afin de développer son réseau. Au printemps 2014, lors du rachat avorté de SFR par Bouygues, Free avait proposé 1,8 milliard pour racheter une partie du réseau de Bouygues.
A ce jour Free a densifier son réseau et il a fait des emplettes sur le 700MHz et a un peu moins besoins d’autant d’antennes. Mais pour le Cabinet Bearing Point : "Free a un besoin moins pressant d'un réseau déjà installé qu'il y a six mois, lors de l'offre d'Altice, mais récupérer une partie du réseau de Bouygues Telecom lui permettrait de gagner énormément de temps, notamment en vue de la fin de son contrat d'itinérance avec Orange" (JDD, 03/01).
Pour le Cabinet Stallych Consulting : "Xavier Niel et son groupe Iliad ont clairement le choix du roi, ils décident si le deal peut se faire ou non. Qu'ils refusent de racheter certains actifs et c'est l'ensemble de l'accord qui tombe à l'eau" (BFM, 06/01).
Si il rentre dans l’opération, le but de Free va être de payer le moins cher possible. Mais ce rachat lui permettrait aussi de gagner du temps et de se dégager plus rapidement que prévue de l’itinérance Orange et des obligations de l'ARCEP.
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par Orange ? N°15
Une dépêche de l'agence Reuters a confirmé les discussions entre Orange d'une part et Free et SFR de l'autre. BFM Business (13/01) annonçait déjà que les "négociations sont entrées dans la phase" où sont associés Free et SFR.
Pour que le rachat de Bouygues par Orange puisse être accepté par l'ADLC ou la Commission Européenne, il faut que des actifs soient vendus.
Selon un source de l"agence : "Les échanges, qui portent principalement sur la rétrocession d'une partie des fréquences, du réseau, des boutiques et de la clientèle de Bouygues Telecom, sont encore à un stade préliminaire mais ils devraient s'accélérer sous peu".
Une autre source déclarant : "Tous les acteurs ont envie d'y arriver. Il y a le sentiment partagé que le train ne va sans doute pas repasser et que c'est probablement la dernière opportunité d'aboutir à une consolidation du marché"
Orange voudrait pouvoir faire une annonce lors de la présentation de ses résultats annuels le 14 février. Stéphane Richard a précisé cette semaine que pour le moment il y avait une chance sur 2 pour que ce lourd projet aboutisse.
Une dépêche de l'agence Reuters a confirmé les discussions entre Orange d'une part et Free et SFR de l'autre. BFM Business (13/01) annonçait déjà que les "négociations sont entrées dans la phase" où sont associés Free et SFR.
Pour que le rachat de Bouygues par Orange puisse être accepté par l'ADLC ou la Commission Européenne, il faut que des actifs soient vendus.
Selon un source de l"agence : "Les échanges, qui portent principalement sur la rétrocession d'une partie des fréquences, du réseau, des boutiques et de la clientèle de Bouygues Telecom, sont encore à un stade préliminaire mais ils devraient s'accélérer sous peu".
Une autre source déclarant : "Tous les acteurs ont envie d'y arriver. Il y a le sentiment partagé que le train ne va sans doute pas repasser et que c'est probablement la dernière opportunité d'aboutir à une consolidation du marché"
Orange voudrait pouvoir faire une annonce lors de la présentation de ses résultats annuels le 14 février. Stéphane Richard a précisé cette semaine que pour le moment il y avait une chance sur 2 pour que ce lourd projet aboutisse.
- @hammett_92
Rachat de Bouygues Telecom par Orange ? N°16
Il ne s'était pas encore exprimé sur le sujet ! C'est fait...Le président de l'ARCEP le fait dans Les Echos du jour. Si l'ADLC prend en charge le dossier du rachat, l'ARCEP interviendra en tant qu'expert et sera très attentif sur les points suivants.
Ligne rouges (1)
"Il ne faut pas que cette transaction, si elle se fait, résulte en un renforcement de la position d’Orange, particulièrement sur les marchés où il est leader. L’opérateur historique est déjà très fort et conserve une capacité à déployer des réseaux plus vite que tout le monde. Il l’a démontré dans le mobile avec la 4G et dans le fixe avec la fibre. Attention à ne pas revenir en arrière dans l’ouverture à la concurrence du secteur. Les acquis pour les consommateurs restent fragiles."
En gros, cela pourrait signifier un vente des fréquence 4G de Bouygues et certainement un "revente" des clients très haut débit de Bouygues Telecom. Dans les deux cas à Free ?
Ligne rouges (2)
"Nous serons particulièrement attentifs aux marchés où la concurrence est encore limitée, notamment auprès de la clientèle des entreprises et dans les zones rurales.
Par ailleurs, l’Arcep a un pouvoir direct de véto sur la question des fréquences utilisées par les opérateurs. Nous pouvons nous opposer à leur transfert entre opérateurs si l’on juge que cela perturbe l’équilibre concurrentiel. Nous pouvons aussi décider de les rétrocéder à l’Etat si l’on considère que le secteur des télécoms dispose d’assez de fréquences et que leur utilisation pourrait être plus efficace ailleurs."
Bref, les clients des entreprises chez Bouygues Telecom vont devoir migrer. Coriolus a déjà fait savoir qu'il était interessé. Pour les zones rurales, c'est le serpent de mer de la régulation, difficile de penser que le rachat de Bouygues va accelerer le passage à la 3G/4G beaucoup plus rapidement. Mais l'ARCEP pousse Orange à un compromis sur les fréquences : au pire, l'ARCEP pourrait ne pas procéder à une revente.
Il ne s'était pas encore exprimé sur le sujet ! C'est fait...Le président de l'ARCEP le fait dans Les Echos du jour. Si l'ADLC prend en charge le dossier du rachat, l'ARCEP interviendra en tant qu'expert et sera très attentif sur les points suivants.
Ligne rouges (1)
"Il ne faut pas que cette transaction, si elle se fait, résulte en un renforcement de la position d’Orange, particulièrement sur les marchés où il est leader. L’opérateur historique est déjà très fort et conserve une capacité à déployer des réseaux plus vite que tout le monde. Il l’a démontré dans le mobile avec la 4G et dans le fixe avec la fibre. Attention à ne pas revenir en arrière dans l’ouverture à la concurrence du secteur. Les acquis pour les consommateurs restent fragiles."
En gros, cela pourrait signifier un vente des fréquence 4G de Bouygues et certainement un "revente" des clients très haut débit de Bouygues Telecom. Dans les deux cas à Free ?
Ligne rouges (2)
"Nous serons particulièrement attentifs aux marchés où la concurrence est encore limitée, notamment auprès de la clientèle des entreprises et dans les zones rurales.
Par ailleurs, l’Arcep a un pouvoir direct de véto sur la question des fréquences utilisées par les opérateurs. Nous pouvons nous opposer à leur transfert entre opérateurs si l’on juge que cela perturbe l’équilibre concurrentiel. Nous pouvons aussi décider de les rétrocéder à l’Etat si l’on considère que le secteur des télécoms dispose d’assez de fréquences et que leur utilisation pourrait être plus efficace ailleurs."
Bref, les clients des entreprises chez Bouygues Telecom vont devoir migrer. Coriolus a déjà fait savoir qu'il était interessé. Pour les zones rurales, c'est le serpent de mer de la régulation, difficile de penser que le rachat de Bouygues va accelerer le passage à la 3G/4G beaucoup plus rapidement. Mais l'ARCEP pousse Orange à un compromis sur les fréquences : au pire, l'ARCEP pourrait ne pas procéder à une revente.
- @hammett_92