Télévision : nouveaux usages, nouvelles opportunités

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Nico!
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Télévision : nouveaux usages, nouvelles opportunités

Message par Nico! » jeu. 11 nov. 2010, 11:39

Salut,

Article intéressant :
<font size=4><b>Télévision : nouveaux usages, nouvelles opportunités</b></font>
LEMONDE.FR | 11.11.10 | 09h41 • http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html

L'émotion de l'industrie des médias est vive face aux enjeux que représentent la vidéo sur Internet, la multiplication des supports mobiles ou l'arrivée des téléviseurs connectés, dont certains prévoient que deux millions seront vendus en France dans l'année. Et légitime.


Mais, si les gestions de droits sont certes sensibles, elles ne peuvent faire oublier une réalité : l'augmentation de la consommation des contenus provoquée par la multiplication des circuits d'accès. A long terme, si les dispositions nécessaires sont prises, les propriétaires de contenu pourraient ainsi être moins impactés que les diffuseurs, en particulier les chaînes de télévision, qu'elles soient hertziennes, câblées ou satellitaires.

Les groupes de télévision sont en effet confrontés à une mise en cause de leur modèle économique : l'accès à la vidéo par des canaux de plus en plus nombreux et sa consommation grandissante sur Internet engendrent mécaniquement une fragmentation de l'audience, donc un déclin des recettes publicitaires ou d'abonnement. L'arrivée massive des téléviseurs connectés renforce cette menace. Certains acteurs prévoient qu'aux Etats-Unis la part de la télévision linéaire va baisser de 75% de la consommation en 2009 à 36% en 2016 au profit de l'enregistrement numérique, de la vidéo à la demande et d'Internet, qui permet aujourd'hui de regarder un grand nombre de contenus, n'importe où et n'importe quand.

Mais, si la vidéo sur Internet bénéficie d'atouts majeurs, elle ne réduit pas le rôle des opérateurs traditionnels à celui d'un simple transporteur de contenus. Différentes études montrent en effet que la consommation télévisuelle ne cesse d'augmenter, que c'est le contenu et non le média qui attire et fidélise le téléspectateur : les consommateurs ne sont ainsi que 13% à déclarer qu'ils regardent la télévision sur Internet par préférence, alors qu'ils sont par exemple 71% à le faire pour rattraper ce qu'ils ont raté à la diffusion. Loin de condamner la télévision, la vidéo sur Internet lui ouvre au contraire de nouveaux horizons. Par exemple en permettant de visionner sur son téléviseur des émissions découvertes sur son PC, de revoir des contenus en streaming, ou encore de bénéficier de bonus exclusifs comme cela existe déjà pour les détenteurs d' iPad.

Encore faut-il que le système soit conçu globalement et adapté à cette nouvelle donne par une réorganisation en profondeur, en amont comme en aval. Il suffit, pour s'en convaincre, de se situer, comme Technicolor, à la confluence de la production et de la consommation.
Il faut imaginer que la prolifération de l'offre ressemble à ce que pourrait être un hypermarché dont les travées s'étendraient sur des kilomètres. Cela impose des outils capables de guider le consommateur pour raccourcir ses recherches, afin qu'il consacre le maximum de temps à regarder les contenus qui l'intéressent réellement. Il faut pour cela affiner les connaissances que l'on peut avoir de ses goûts et de ses pratiques. Mais aussi avoir prévu, en collaboration avec les producteurs, que des données très précises soient intégrées à la source, dans les images elles-mêmes, permettant par exemple de chercher "le film où une femme en robe rouge se promène au bord de la mer sur une musique de Mahler".

Ainsi mieux décrit à la base, un contenu correspondant aux envies du consommateur pourra être proposé en tête de liste et non plus noyé dans une masse moins finement adaptée. De tels repères pourraient même être déclinés avec une très grande finesse. Par exemple, le marquage spécifique des films francophones pourrait augmenter leur potentiel de promotion à l'étranger, en leur permettant d'être (re)trouvés et donc consommés plus facilement par l'usager final.

Encore faut-il que l'usager puisse utiliser au mieux l'information insérée dans les contenus. Et donc, qu'en aval, les clients disposent d'une interface adaptée, croisée avec les bases de données sur leurs pratiques et leurs centres d'intérêt, permettant de découvrir la vidéo idéale et de faire vivre ensemble de multiples terminaux connectés à une passerelle résidentielle unique ("box"). En complément, cette passerelle peut offrir la possibilité, par exemple, de commander sur un PC un programme que l'on regardera sur le téléviseur, ou de stocker en un point unique des contenus pour lesquels on choisira ensuite le format de consommation.

C'est ainsi, en harmonisant des points de sortie à la production et des points d'entrée à la maison du client, que l'on favorisera tous les types de consommation. C'est également ainsi que l'on installera de nouveaux modèles économiques, soit avec des paiements à la carte ou des abonnements, soit avec des investissements publicitaires plus qualifiés, plus performants, donc plus rentables. C'est à cette condition seulement que les nouveaux usages de la télévision bénéficieront à tous.

Frédéric Rose, directeur général de Technicolor
A+
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